Le 04/02/2023 à 19:23:05
Le contexte : 45 minutes devant moi, je voulais lire une histoire courte, de super héros de préférence . Je choisis ce Batman "A la vie à la mort" sans réelles attentes, si ce n'est celle de me divertir un court instant . Et là, c'est la belle surprise ! Je prends une première claque avec le dessin, tant sur les traits des personnages que sur les fonds, notamment ceux urbains . Un jeu de couleur diversifié et maitrisé, une mise en page variée avec un découpage tantôt dynamique, tantôt paisible . A chaque page c'est un régal, tout est bien fait, bien pensé . Quant au scénario, une histoire romantique qui commence par des débuts improbables et se termine par une séparation inévitable , sans pour autant réussir à faire pleurer dans les chaumières (dû je pense à la faible pagination, et non à la qualité de l'auteur) . La seconde gifle fait suite à mon préjugé de rencontrer dans la deuxième histoire, les personnages des Looney Tunes . Ca raisonnait ridicule, comme pour la plupart des crossovers farfelus, dont je ne suis pas particulièrement la cible . J'ai été agréablement surpris dans un premier temps par la transposition des Looney Tunes en personnages de Gotham . En plus de leurs physiques, ils sont reconnaissables grâce à leurs caractéristiques de locutions et de gestuelles, sans en faire trop et sans faire défaut au genre polar de Batman . Ils prennent place dans un scénario sombre, concis et rondement mené . Conclusion : Je m'empresse d'aller explorer les travaux de ces deux artistes : Lee Weeks et Michael Lark, qui m'ont tapé dans l'oeil. J'espère dénicher, découvrir certaines de leurs oeuvres avec le plaisir que j'ai éprouvé en parcourant ce "Batman : A la vie, à la mort" .Le 04/04/2019 à 07:59:49
Au menu de ce comics, deux magnifiques épisodes de Batman signés Tom King et Lee Weeks (Batman 2016, Annual #2 et Batman / Elmer Fudd Special 2017, #1). La relation entre Batman et Catwoman est au cœur de la série régulière du premier. Cet épisode spécial – et hors continuité – propose de redécouvrir leur relation avec un postulat différent : Batman a dévoilé son identité secrète et son amour à Catwoman et, après s’être un temps courus l’un après l’autre, les deux vont mener une vie tranquille et vieillir loin de leur costume de super-héros. Il est plutôt rare de lire un aussi belle histoire, calme et remplie d’amour quand on lit du comics de super-héros. Qu’il s’agisse du scénario ou du dessin, tout concourt à faire de cet épisode une franche réussite. Le second épisode met en scène Porky, le chasseur des Looney Tunes, et l’amène à rencontrer Batman autour d’une histoire d’amour qui s’est mal terminée. Le rendu de Porky, et de Bugs Bunny, dans leur version mature est excellent et l’intrigue avec Batman plutôt bien pensée quoique fort simple. Un épisode détente et une lecture agréable mais qui ne restera pas à la postérité. Le gros point noir de cet ouvrage réside dans l’édition. D’une part, l’épisode "Batman Annual #2" avait parfaitement sa place dans la série régulière Batman Rebirth – tel que cela se faisait sur la précédente série Batman Renaissance – et non ainsi isolé dans un one-shot. D’autre part, le second épisode "Batman / Elmer Fudd Special #1" n’a absolument aucun rapport le premier si ce n’est d’en avoir les mêmes auteurs. Il existe, en VO, 11 numéros siglés "DC meets Looney Tunes", il aurait donc été plus intelligent de les regrouper plutôt que d’isoler l’un d’entre eux. Enfin, proposer ce comics à 13.50 € alors qu’il n’offre qu’une soixantaine de planches pour deux épisodes est abusif. En conclusion, lisez ce livre en librairie ou empruntez-le à la bibliothèque.Le 13/11/2018 à 13:26:24
Ce court album contient une page explicative du projet qui inclut le Batman annual (épisode one-shot publié en fin d'année) sur la relation Batman/Catwoman et un épisode spécial crossover improbable entre Batman et les Looney Toons (!). La couverture, magnifique, est signée Olivier Coipel. Rien de particulier, ça reste un peu cher pour une petite pagination (on pourra me rétorquer que ce sont plutôt les gros volumes Urban qui sont peu chers...). Pour être tout a fait clair, comme beaucoup j'ai été attiré par la sublime illustration d'Olivier Coipel et sur la thématique de Catwoman. J'avais juré que l'on ne reprendrait plus à acheter un comic sur la base de sa couverture... Si bien entendu la démarche est fort malhonnête commerciale, on ne peut pourtant pas dire qu'il y ait arnaque: les deux illustrateurs à l'oeuvre font un boulot super pro, très esthétique, proposant quelques très belles visions, sur des scénarii aux petits oignons. Si c'est l'histoire d'amour qui m'a tenté, c'est l'improbable version des Looney Toons en mode polar noir qui a recueilli le plus mon attention. En effet la première histoire, malgré une réalisation irréprochable, laisse un air de déjà-vu et l'on se réveille surtout sur les dernières planches nous montrant les vieux jours de Bat & Cat. C'est touchant et ressemble à un elseworld (concept que je préfère chez les super-héros). Sur un si court projet on aurait du coup apprécié d'avoir un cador de l'industrie, même si encore une fois les dessins de cet album sont plus qu'honnêtes. Pour les amateurs de la féline je vous conseille plutôt de vous tourner vers le Catwoman à Rome de Loeb et Sale, toujours indisponible en neuf (merci Pannini) mais trouvable à prix correcte en occasion. Est-ce la surprise ou le traitement, toujours est-il que l'idée de voir les Looney Toons dans une histoire de Batman, après l'incrédulité, laisse place à une très grosse envie quand on voit le travail de transposition de ces personnages de dessin-animés passés dans l'imaginaire collectif occidental à un univers réaliste de Batman en mode policier sombre et pluvieux... Rassurez-vous, Bugs-Bunny n'est plus un lapin non plus que Titi ou le Coyotte ne sont des animaux. On a une intrigue à la Sin city - femme fatale et amant vengeur - où Elmer est un tueur venu assassiner Bugs le truand aux dents de lapin dans le bouge Chez Porky... Les deux auteurs ont du se régaler à imaginer les versions humaines de ces personnages et le plus fort c'est que c'est tellement crédible que cela nous donne envie de voir un jour une adaptation au cinéma de cet univers (dans un film pour adulte bien sur). L'impression générale reste donc mitigée entre une réalisation objectivement sans faille pour deux projets manquant d'ambition et un montage éditorial un peu forcé. On pourra porter à la défense de l'éditeur que la culture de la BD reliée qui domine en France impose certaines aberrations... ce à quoi on rétorquera que des histoires de ce genre peuvent soit être offertes dans des packs spéciaux avec un autre album (en fin d'année?) soit vendues exclusivement en format kiosk, le format relié n'apportant rien et étant plus cher. Cet album est plutôt pour les amateurs de curiosités ou pour les fans hard-core et reste assez mineur dans la biographie du Chevalier noir. Lire sur le blog: https://etagereimaginaire.wordpress.com/2018/10/27/batman-a-la-vie-a-la-mortBDGest 2014 - Tous droits réservés