É
tablissement d’excellence, le lycée Saikaô accueille la future élite japonaise. Loin de se réjouir de l’intégrer, Miyako Tsubuka, plutôt revêche et prompte à distribuer des coups, y arrive en trainant des pieds et en se demandant ce qui lui a valu d’y entrer. Accueillie par Chisako Nomiya et son cousin Kasuza Tachibana, également nouveau, elle découvre bientôt qu’il est interdit aux élèves de sortir du campus jusqu’à la fin de leurs études. Peu encline à accepter la situation, la jeune fille entreprend de passer outre les barrages. Si sa tentative échoue, elle apprend cependant que faire partie de l’internat spécial lui assurerait des permissions de sortie. Miyako décide alors d’enquêter sur cette entité, suivie par Kasuza. Bien des surprises l’attendent…
Dans Baroque Knights, Maki Fujita met en scène une héroïne au caractère difficile et ses compagnons de route dans le décor d’un complexe scolaire immense et rempli de mystères. Après une présentation des principaux protagonistes et le rassemblement du groupe, l’auteur dessine petit à petit les tenants de son intrigue, distillant plusieurs pistes et laissant entendre que des secrets se tapissent même là où nul ne s’y attendrait. Elle parsème l’histoire d’un zeste de fantastique en commençant par doter Miyako de visions étranges et en suggérant progressivement que d’autres protagonistes possèdent des dons particuliers.
Si tout se déroule selon une mécanique appliquée, il est cependant regrettable que le développement demeure terne et peine à décoller véritablement. Par ailleurs, la bougonnerie de Tsubaka n’apporte pas grand-chose, pas plus que les quelques traits humoristiques qui agrémentent les pages de-ci de-là. Doté d’un trait fin, le graphisme s’avère d’une facture honorable, mais est un peu froid, tandis que le découpage soigné assure une bonne fluidité de lecture.