Info édition : Noté "Première édition". Avec un cahier de 6 pages par Philippe Guillaume en fin d'album.
Résumé: Suite de la saga de la famille Saint-Hubert, une série qui se déroule dans le monde de la finance au lendemain du Second Empire. Cette grande fresque passionnante permet de mieux comprendre notre société moderne et le rôle joué par les banques à la veille de la Première Guerre mondiale. À la fin de l'album, un dossier écrit par Philippe Guillaume (ancien journaliste aux Échos) resitue, comme à chaque fois, le contexte économique de l'époque.
Très bon sixième tome. Pour Joseph, la banque c’est sa vie. Il lui donne tout mais il risque de tout perdre, sa femme, ses enfants. Au bout du compte, il fera le bon choix et laissera la banque à sa sœur Clothilde. Après avoir subi un viol et tuer son contremaître, celle-ci est revenu enceinte du domaine familial situé au Congo.
J’ai beaucoup apprécié cette double « transhumance » entre le frère et la sœur. Clothilde est partie de sa plaine où elle vivait un bonheur fébrile avec sa servante Mireille pour se rendre vers la montagne financière de la banque familiale. Quant à Joseph, imbu de lui-même et dur avec les autres, il va quitter cette montagne pour se rendre vers la plaine où il retrouvera femme et enfants. Le choix qu’il a eu à faire entre un appel téléphonique important où sauver son fils tombé dans une rivière aura fortement impacté sa décision. Il a sauvé son âme tandis que celle de sa sœur s’est noircie suite aux épreuves endurées.
Un tome efficace et de qualité que ce soit le scénario de Pierre Boisserie et Philippe Guillaume où le dessin de Stéphane Brangier.