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ubliée par les Presses universitaires Blaise Pascal, La bande dessinée contemporaine se veut un état des lieux du neuvième Art, en France, en 2017. Il y est question de la concurrence japonaise et américaine, de l’augmentation de l’offre et de la diminution des tirages, des échanges avec les autres arts, de la constitution de conglomérats, de la perte de popularité des périodiques, sans oublier les outils numériques qui ont bouleversé les modes de production, tout en conservant le produit intact. Bref, l’opuscule s’attaque à tous les sujets.
Chacun des chapitres apparaît cependant comme une promesse non tenue. Le projet est certes intéressant, mais le traitement, sommaire, laisse l’amateur sur sa faim. L’absence d’illustrations dans un ouvrage sur la bande dessinée s’avère également gênante, particulièrement dans la dernière partie intitulée Persistance de la forme où Nicolas Labarre aborde, par exemple, l’articulation entre les cases ou encore la lecture tabulaire (la planche constituant un tout). Discuter des images tremblées de Joann Sfar, c’est bien, mais les présenter rendrait la chose beaucoup plus concrète pour celui qui n’a pas fréquenté le rabbin et son chat.
Un livre trop superficiel pour le bédéphile et probablement trop pointu pour le lecteur lambda. Cela dit, l’auteur fait son possible dans un format ingrat : une soixantaine de pages de 15 x 10 centimètres. Peut-être aurait-il été judicieux de ne retenir qu’un ou deux éléments et de les approfondir?