L
e match amical entre les lycées Muroé et Machido s’est terminé sur la victoire du premier grâce à Tamaki qui a combattu deux fois. Néanmoins, avant d’honorer sa promesse en cas de défaite, Kenzaburô, l’entraîneur adverse, souhaite affronter la jeune kendoka. Sans se faire attendre, le résultat souligne encore le talent de la lycéenne. Hélas, les clairons du succès sont de courte durée, car, suite à un banal accrochage avec un membre du conseil d’administration de Muroé, Kojirô apprend qu’il sera bientôt licencié. Son seul espoir réside dans la participation de son club au championnat national. Un défi difficile à relever, car le groupe des filles n’est toujours pas au complet et la jolie Kirino semble troublée par une ombre surgie de son passé. La solution vient alors de Chiba qui se souvient qu’Azuma, une camarade du collège, était plutôt douée pour le kendo. Elle entreprend donc de la retrouver afin d’en faire le cinquième mousquetaire. Mais faut-il encore que l’intéressée accepte d’intégrer le club…
Les deux premiers volumes de Bamboo blade avaient laissé le souvenir d’un début de série accrocheur et plaisant, les deux tomes suivants continuent sur cette bonne voie tout en s’en démarquant légèrement. Ainsi l’aspect pédagogique est-il refoulé en arrière-plan pour laisser la place libre à une succession de rebondissements et de situations qui s’enchaînent sans discontinuer, parfois, sans grande surprise, mais toujours dans une ambiance légère et amusante. Ainsi, l’issue du match amical entamé dans les albums précédents est-elle attendue, tout comme l’inévitable départ à la conquête d’un titre de champion national – il s’agit d’un shônen sportif, c’était donc cousu de fil blanc. Fort heureusement, Masahiro Totsuka parvient à enrober ces passages vus et revus ailleurs dans un humour bon enfant qui passe plutôt bien, même s’il flirte trop avec l’exagération quelquefois. Par ailleurs, il égrène à l’envi de nouvelles pistes et évènements pour pimenter son intrigue. La recherche d’une cinquième kendoka pour le club de Muroé devient essentielle, donnant lieu à diverses entreprises, semées d’autant de déconfitures qui ne manquent pas de faire sourire, et laissant poindre la promesse d’un zeste de sel pour la suite. Les personnages gagnent également en épaisseur, voire en assurance pour certains, et le récit se pare de quelques rivalités en ce qui concerne Kirino. Avantageusement servie par le graphisme expressif d’Aguri Igarashi, l’histoire confirme son dynamisme, sa bonne tenue et son côté comique, juste ce qu’il faut, bien marqué par un dessin frisant la caricature à certains moments.
Une suite attractive, dans la lignée d'un début tonitruant. Rendez-vous au prochain volume, en espérant que cela se s'essouffle pas trop vite.