Le 25/07/2025 à 11:45:29
Chronique pour les tomes 1&2 Si Yan se démarquait par un rythme qui prenait son temps et un soin apporté au décalage de ton, de temporalité et d’une bonne dose de mystère, on peut dire que Baby, réalisé douze ans avant, assume son premier degré bourrin et sexy. Il est intéressant à ce titre de comparer l’évolution dans la subtilité entre les deux séries, le fanservice appuyé de Baby ayant laissé place à plus de variété dans la mise en scène d’action sur sa dernière série. Reste une technique graphique déjà au sommet et qui justifie à elle seule la lecture d’une trilogie qui va en amélioration scénaristique à chaque tome. Après un prologue badass qui n’a rien à envier aux meilleurs introductions des blockbusters américains, le titre peine un peu à s’extraire de son dessin et des fesses magnifiques d’Elisa. Heureusement que l’auteur l’accompagne d’un robot médical qui apporte sa part d’humour réussi par le décalage entre le mauvais caractère de l’humaine et le premier degré logique du robot qui rechigne à la violence alors qu’il est doté d’une arme destructrice dont Elisa abuse dans son combat contre les robots. Le design de ceux-ci est encore une fois tout à fait réussi dans son mélange techno-organique qui évite l’aspect horrifique grâce notamment à un dessin classique qui rend esthétique chaque parcelle de case. Associant textures très fines à bon escient sur des dessins très hachurés, Chang Sheng est en complète maîtrise de ce que devrait être tout manga! L’histoire de Baby est bien moins ambitieuse que celle de Yan mais comporte déjà des éléments marquante de l’auteur: l’influence américaine avec la troupe de soldats et les engins militaires de l’Oncle Sam, les robots tout puissants qui créent une tension permanente malgré l’aspect héroïque d’Elisa et leur côté interchangeable, l’IA et la menace sur l’humanité… Un peu courte niveau intrigue, la première partie déroule son action paroxysmique et flatte les rétines avant que le second volume n’introduise, notamment dans sa dernière partie, de nouveaux éléments qui viennent enrichir l’origine des Baby, le rôle des différents personnages et, enfin, une adversité qui promet un volume de conclusion beaucoup plus fort. Il ne faudrait ainsi pas s’arrêter aux impressions du premier volume pour voir monter une vraie belle histoire SF à la parution très compacte. On pourra faire la fine bouche pour considérer ce Baby effectivement moins abouti que le carton de l’an dernier mais il ne faudrait pas oublier le grand luxe de l’édition, des planches sans aucune fausse note (y compris sur les décors, souvent parent pauvre des orfèvres du dessin), bref, une qualité générale très au-dessus des manga moyens. Avec son fanservice qui évite la vulgarité, son amour absolu du cinoche hollywoodien et ses intentions tout à fait intéressantes, on pardonnera les quelques imperfections pour profiter du plaisir pur qui permet de prolonger la découverte d’un dessinateur majeur et l’on remercie Glénat de mettre les moyens pour sa découverte du grand public occidental. Lire la chronique complète sur le blog: https://etagereimaginaire.wordpress.com/2025/07/11/baby-1-et-2/Le 16/04/2025 à 17:28:15
Ce premier tome est pour moi une très belle découverte de l'univers graphique de Chang-Sheng, dont je ne connaissais que très peu le travail. Baby est l'une de ses premières séries dans laquelle tous les ingrédients d'une bonne histoire sont réunis. Suspense, personnages intéressants et attachants, rythme, action. Le tout est servi par un très bon dessin. Un tome qui donne très envie de connaître la suite.BDGest 2014 - Tous droits réservés