Info édition : Noté "Première édition".
Contient les épisodes US "B.P.R.D., Plague of Frogs" #1-5, une postface par Mike Mignola, ainsi qu'en bonus un "Sketchbook" par Guy Davis de 3 pages.
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ew Jersey. Le docteur Irwin Derby disparaît après s'être introduit dans les locaux d'un laboratoire appartenant au B.P.R.D. (Bureau for Paranormal Research and Defense) et avoir abattu un de ses confrères. L'équipe arrive pour enquêter et ne découvre sur les lieux que des agents de sécurité transformés en monstrueuses grenouilles. Rien de bien surprenant si Abe Sapiens et Roger ne faisaient pas des cauchemars sur leur passé… ou leur futur.
Le B.P.R.D. fut créé en 1944 afin de contrer les expériences occultes menées par les scientifiques nazis, puis soviétiques. Son agent vedette est Hellboy, mais ce dernier a récemment quitté le groupe pour vivre en solo d'autres aventures. Depuis, Abe sapiens, Johann Kraus, Liz Sherman, Roger et Kate Corrigan, les autres membres continuent leur mission. C'est leur première histoire complète pour cette collaboration Mignola/Davies qui est dorénavant en charge de la série aux USA.
La trame utilisée pour le scénario est maintenant connu : une disparition étrange et/ou une apparition bizarre, des zombies, des monstres, des scientifiques nazis, l'arrivée en fanfare du B.R.P.D et le tour est joué, tout rentre dans l'ordre. Ce troisième tome ne déroge pas à la règle : on y retrouve Raspoutine, une vieille connaissance rencontré dans Les germes de la destruction, le docteur Irwin Derby disparaît et une adorable invasion de grenouilles déferle sur les agents du "Bureau". Cela pourrait paraître un brin ennuyeux si cette fois Mignola n'avait pas tenu à nous en apprendre un peu plus sur le passé d'Abe Sapiens et de Roger. Cette dimension psychologique, qui n'est pas absente de la série mère, fait de ce récit complet, une véritable aventure de l'univers Hellboy. B.P.R.D. passe ainsi du statut de recueil de nouvelles parallèles à celui de série à part entière.
Guy Davies (les zombies qui ont mangés le monde) est officialisé comme dessinateur unique après une dizaine de prédécesseurs. Son dessin n'est certes pas comparable à celui du "maître" Mignola, qui signe tout de même la couverture, mais son réalisme moins torturé reste efficace et nerveux. Les ambiances angoissantes si chères à la série ne souffrent pas de ce changement.
Les amateurs seront heureux d'en apprendre un peu plus sur quelques uns de leurs personnages favoris et les autres pourront se satisfaire d'une bonne aventure au milieu de batraciens point trop avenants.
>> Site consacré à la série mère
>> Chronique du tome 1
>> Chronique du tome 2