Info édition : Dépôt légal 3e trimestre 2020, noté ici à parution. Couverture métallisée et en relief.
Résumé: Dans l'immensité froide de l'Univers, un point lumineux, incandescent, pénètre le vide infini. Au centre de ce point, c'est un être de métal qui file vers sa destination. Fascinant robot aux capacités hors-normes, B.0 n'est pas un Gode, c'est un Dieu du sexe ! Véritable bijou de mécanique, créé pour faire jouir les femmes de toutes les galaxies habitées, il sème sa voie lactée depuis près de 8 siècles. B.0 écume les lunes, saute de trous noirs en naines brunes, pour satisfaire des générations d'humaines et d'extra-terrestres friandes de mécanique des fluides et de vols à biter. Mais une question le hante : quel est le sens de cette vie débridée ?
Au centre d'une constellation d'influences allant de Stanley Lubrick, Philip. K Bite, jusqu'au Sexoschtroumpf et Astro Toy, Ugo Bienvenu nous fait sonder les travers de l'intelligence artificielle d'un engin bien huilé. Au centre d'une constellation d'influences allant de Stanley Lubrick, Philip. K DICK, jusqu'au Sexoschtroumpf et Astro Toy, Ugo Bienvenue nous fait sonder les travers de l'intelligence artificielle d'un engin bien huilé.
La collection "bd cul" des Requins Marteaux est assez inégale.Pour ma part, je possède uniquement le désopilent "la bibite à bon dieu" de Bouzard, et les remarquables opus de Vivès "les melons de la colère" et "la décharge mentale".
Et là, j'ai craqué pour ce livre signé Ugo Bienvenu, dont j'avais lu "préférence système" il y a peu (et que j'avais ,il faut l'avouer ,modérément apprécié).
Mais avec ce fascicule de 128 planches, Ugo Bienvenu nous offre un petit bijou aussi bien narratif que graphique.
Bien sûr, on ne peut que songer à "la survivante" de Paul Gillon (1985) lorsque l'on découvre cette histoire. Mais Ugo Bienvenu nous raconte, à travers le récit autobiographique de B.O, robot hétérosexuel, véritable sextoy vivant pour riches femmes esseulées, une vision assez froide, clinique et désabusée de l'amour. Les dessins sont le plus souvent explicites, et les dialogues parfois crus mais le lecteur finit par avoir de la sympathie pour ce robot unique en son genre.
Ugo Bienvenu, outre les scènes de sexe, ne cesse de placer dans ses dessins des références sexuelles explicites (forme phallique du vaisseau spatial par exemple).
Bref, l'auteur fait une entrée plus que remarquée dans cette collection et , je pense, que ce one shot fait parti des meilleurs titres de cet éditeur.