Résumé: Dans une Inde ancienne et fantastique, Ayati, 14 ans, élevée par son oncle et sa tante, vit une enfance difficile. Un jour, elle sauve la doyenne de son village, assaillie par des pirates. C'est alors qu'elle découvre son don.
A
u cœur d’une forêt indienne luxuriante, un chinge reçoit un bijou et une mission de la part d’une divinité de pierre. Plus loin, Ayati peste contre les corvées quotidiennes imposées par son oncle et sa tante, qui l’ont accueillie à la mort de ses parents. Pire, ils voudraient lui faire épouser un inconnu… Tout bascule quand le village est attaqué par une bande de pirates et que l’adolescente se découvre un étrange pouvoir qui va lui permettre de nouvelles rencontres, révéler son passé et l’entrainer dans un sauvetage périlleux. Mais est-elle suffisamment prête ?
Un pays légendaire, de la magie, une héroïne juvénile avec du caractère, accompagnée d’un animal à l'allure sympathique, un méchant méphitique, des secrets d’importance, le tout agrémenté d’une bonne dose d’action, telle est la recette concoctée par Fabien Fernandez dans La légende des cinq pétales, récemment paru chez Jungle. Premier tome d’une nouvelle série jeunesse, l’album propose à la fois une présentation de ses personnages principaux et de son univers, ainsi qu’une aventure complète servant de tremplin à celles qui viendront par la suite. En cela, ce volet initial répond parfaitement aux attentes. Cependant, le récit laisse l’impression de se dérouler un peu trop rapidement, sans jamais laisser le temps de décanter ni les renseignements ni même les événements qui s’enchaînent sans discontinuer. Heureusement, la chance de la débutante sourit à la jolie Ayati, dont les doutes, l’humeur orageuse et l’intrépidité sont par ailleurs exprimés avec force.
La narration s’avère plutôt fluide, malgré quelques légers bémols concernant un dialogue et un monologue en tout début d’album où il semble manquer quelque chose. Accompagnant agréablement l’histoire, le dessin de Sandra Violeau se distingue par un trait fin et expressif, des cadrages assez variés et de grandes cases que ponctuent par endroits des illustrations en pleine page. Tout en teintes pastel, la mise en couleurs à quatre mains – avec Drac – restitue bien les différents lieux visités et permet de créer de belles et douces ambiances.
Ce tome 1 d'Ayati constitue une lecture plaisante qui devrait plaire au public ciblé.