Info édition : Noté "Première Edition". Couverture souple avec rabats.
Résumé: Qui de mieux que l'avocat du diable pour défendre tous les meurtriers issus de l'Histoire et de la culture populaire ? Ces chers accusés mettent donc leur avenir entre ses mains. Et si notre personnage emprunte ses traits à Jacques Vergès, ce n'est bien entendu que pure coïncidence. Comme personne n'est fait de marbre, ces cas impossibles à défendre pourront avoir une influence sur sa vie intime.
L
a loi est claire : toute personne doit pouvoir se défendre en Justice, que ce soit personnellement, ou bien assistée par un avocat. Assassin, tortionnaire ou homme politique véreux, chacun peut engager quelqu’un pour le représenter au tribunal. Commis d’office ou payé à prix d’or, ce dernier devra faire le maximum afin de plaider la cause de son client face aux juges. Par principe ou par appât du gain, certains se spécialisent même dans ce domaine légal. Le tout est de garder la tête froide et bien savoir faire la part des choses.
Téhem a choisi la boutade et l’humour de base pour aborder ce sujet parfois polémique. Dans chaque strip, le plaideur qu’il a imaginé – un être cynique, pleutre et sans envergure – assiste catastrophiquement un des pires représentants de l’humanité (de Jack l’éventreur à Hitler en passant par Marc Dutroux ou Guy Georges, ils sont tous là). Parfois amusant, mais le plus souvent consternant, le recueil peine vraiment à convaincre ou à faire décrocher plus que quelques sourires gênés. Plusieurs causes à ceci : de nombreux gags sont peu imaginatifs, tandis que les chutes se montrent fréquemment téléphonées. Viennent s’ajouter un héros (façon de parler) à la personnalité désagréable et un casting mal pensé. En effet, malgré leurs défauts respectifs, la présence de Pierre Balkany, Gad Elmaleh ou Lance Armstrong aux côtés de Ben Laden et de Pol Pot s’avère particulièrement déplacée, voire injurieuse.
En dépit d’une réalisation graphique efficace et agréable, L’avocat du Diable reste une lecture guère engageante. Rarement drôle et exploitant mal (pas du tout pour être honnête) ses prémices de départ, l’ouvrage déçoit par la simplicité de son propos et la maladresse d’une partie de son contenu.