Résumé: Sous le nom de Ath et déguisée en mousse, Althéa a retrouvé du travail sur un navire abattoir qui fait voile vers le Nord. Les conditions sont dures, mais elle est prête à tout pour obtenir la fameuse étiquette de marin, afin de pouvoir récupérer son navire. À Jamaillia, Hiémain est condamné à être vendu comme esclave. Fier et obstiné, il se refuse pourtant à faire appel à son père. De son côté, Kennit poursuit son rêve : devenir le premier capitaine pirate d'une Vivenef.
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épossédée de la Vivenef, Althéa s’est embarquée, sous une identité masculine, sur un navire afin d’y faire ses preuves. Mais la vie d’un mousse n’est pas de tout repos, surtout qu’elle ne doit pas être découverte sous peine de devenir l’esclave sexuelle de l’équipage.
La Vivacia s’apprête à recevoir sa cargaison d’esclaves. Hiémain a profité de l’escale pour quitter le bord afin de rejoindre les prêtres de Sa. Malheureusement, il est capturé et va être vendu aux marchands de chair humaine.
En adaptant la saga de Robin Hobb, Melanÿn se lance dans un challenge bien difficile. Et effectivement, la scénariste se heurte à l’écueil que représente la multiplicité des personnages et des intrigues. La découverte du récit se fait par l’intermédiaire d’une succession de séquences durant lesquelles elle tente, plutôt avec succès, de rendre compte de l’évolution des événements sans perdre les lecteurs. Par contre, la cadence rend très difficile toute tentative de développer les personnages et le contexte, si bien que l’on s’en tient aux faits, rien qu’aux faits, et qu’il est ainsi peu aisé d’éprouver de l’empathie. Tout est trop rapide et, par conséquent, un brin caricatural. Ce manque d’épaisseur se retrouve au niveau du dessin de Daniela Dimat. Le découpage est certes plutôt fluide et dynamique, mais la caractérisation des personnages est bien trop lisse et conventionnelle.
De l’œuvre d’origine, il ne reste que l’action et non ce qui en fait toute la richesse, l'épaisseur des différents protagonistes et son évolution.