Info édition : Parodie de Tintin et des albums de Bob de Moor.
Résumé: 1966. Scott Leblanc, jeune homme sympathique et plein d’enthousiasme, est reporter au magazine Bien en vue, où il est en charge de la rubrique "Des animaux et des stars". Très premier degré, Leblanc est un naïf, pour ne pas dire un ahuri : convaincu de l’importance de sa rubrique, il est imperméable aux quolibets que lui vaut sa candeur, et persuadé d’être un grand reporter voué à une spectaculaire réussite.
Envoyé un peu par hasard interviewer un scientifique pressenti pour le Prix Nobel, le professeur Moleskine, Leblanc est témoin d’un vol à l’explosif. Le voilà alors embarqué – toujours flanqué de son canari Tino – dans la traque des malfaiteurs. Il n’y a en effet pas une seconde à perdre : Moleskine fait partie d’un quatuor de physiciens qui détiennent chacun un fragment de la formule mathématique d’une arme révolutionnaire, le rayon invisible Zêta. Quiconque réussirait à assembler les quatre parties de la formule secrète détiendrait un extraordinaire pouvoir de nuire ! Il faut donc absolument empêcher que les autres fragments soient dérobés à leur tour. Une course-poursuite enfiévrée s’engage, qui mènera Moleskine et Leblanc de Paris jusqu’en Polynésie, siège des essais atomiques français – non sans que le reporter, tout au plaisir d’alimenter sa chère rubrique, n’ait croisé en chemin chiens, chevaux, poissons et autres bestioles ô combien sympathiques…
En équipe avec Devig, le cartoonist qu’il avait révélé voilà quelques années dans sa collection « C’est pour offrir », Philippe Geluck signe une création surprenante et pleine d’entrain, qui rend hommage aux standards de la ligne claire tout en multipliant les clins d’oeil à l’actualité des années 60.
Une dose d’imagerie rétro, le plein d’énergie, saupoudrez d’humour et servez frappé : c’est irrésistible !
Amusant pastiche, par le trait et l'esprit, des classiques aventures "tintinesques" qui devrait plaire aux nostalgiques; le point de départ de l'intrigue n'est certes pas des plus originaux, mais c'est voulu. On ne s'étonnera pas non plus de retrouver quelques visages vaguement familiers... Attention, le second degré est nécessaire pour bien apprécier (surtout pour les défenseurs de nos amies les bêtes...) Une agréable lecture!