Le 15/09/2022 à 17:30:15
Peter Nuyten, dessinateur et scénariste néerlandais, tenait à nous offrir une saga épique pour sa première création. Il a choisi un épisode antique peu connu en France : la révolte en l’an 70 de notre ère des tribus bataves qui sont aux Néerlandais ce que les Gaulois sont aux Français. Il a abondamment fouillé son sujet, comme le démontre un dossier qui est joint à ceux qui achètent d’un bloc cette série. Sauf qu’il a voulu trop bien faire et se perd dans des détails qui créent de la confusion. En liant cette révolte au thème d’une lutte impériale, cette fameuse année des 4 empereurs (en fait 18 mois) où 4 césars se succédèrent à Rome, il est historiquement d’équerre mais embrouille le lecteur avec ses histoires de multiples trahisons. Du coup malgré 65 planches bien remplies, il en manque une vingtaine pour éviter les ellipses, assurer la compréhension et la fluidité de la lecture. L’autre solution était de faire comme le père Dumas et de tordre le cou à l’Histoire (avec un grand H) pour mieux cuisiner l’histoire (en minuscule cette fois) et là avec le même nombre de planches on criait bravo ! Nuyten nous offre un album seulement estimable du à cet erreur de débutant même si au moment où est parue cette histoire il était déjà un quadra bien avancé.Le 19/05/2020 à 17:24:20
La guerre fait rage depuis la disparition de Neron. Titus, fils du général Flavius Vespasien proclamé empereur par ses troupes, poursuit un siège qui dure contre Jérusalem. Mais le plus important est de contrer Vitellius, lui aussi proclamé empereur par les troupes du Rhin. Titus décide d’envoyer Claudius Batus en Germanie pour rencontrer le Général Civilis, ami de son père, afin de faire naître la rébellion des Bataves contre les armées de Vitellius. Un bon album historique moyennement porté par le dessin qui souffre de la comparaison avec des séries comme « Les aigles de Rome » ou bien encore « Murena ». On sent que l’auteur maîtrise son histoire mais emportée par elle, il fait porter à ses personnages des textes parfois bien trop longs qui empêchent l’action d’être rythmée. Il reste une histoire très intéressante avec une fin qui nous montre l’intelligence de Flavius Vespasien offrant une porte de sortie à son ami Civilis qui croyait peut-être en une issue plus glorieuse pour les Bataves.BDGest 2014 - Tous droits réservés