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n 2060, Big Brother est devenu une réalité et chacun peut s’adonner aux joies de la télésurveillance électronique dans un Londres hyper-fliqué. Toutefois, certains tentent d’entraver l’hégémonie des caméras et de ceux qui les manipulent. Mais, dans ce monde d’images et de faux-semblants, sont-ils des résistants ou de pauvres idéalistes manipulés ?
Avec Trompeuses apparences, le trio qui officiait déjà sur Les Invisibles continue sur sa lancée, à commencer par les décors. En choisissant de conserver un cadre graphiquement très contemporain pour son récit, en ne définissant sa temporalité que par le biais de rares objets au design novateur, Olivier Jouvray ne l’ancre pas visuellement dans le registre de l’anticipation. En effet, beaucoup trop d’éléments contextuels conservent des formes actuelles pour que le lecteur puisse décemment se projeter dans ce futur... aux allures de présent.
Ceci dit, il convient de noter que l’action se densifie et se complexifie au fil des cinquante-quatre planches et ce jusqu’au dénouement final. La tension va crescendo et prépare habilement l’ultime volet du triptyque en brouillant – au passage - les pistes. Cependant, malgré l’effort développé pour donner de l’épaisseur aux protagonistes, ceux-ci ne suscitent pas l’empathie qui permettrait de s’impliquer plus dans l’histoire. La cause est peut-être à rechercher du côté du trait semi-réaliste de Frédérik Salsedo. Parfaitement en place sur Nous ne serons jamais des héros, il n’arrive pas ici à exploiter pleinement l’univers futuriste qu’appelle le script d’Olivier Jouvray. En ajoutant à tout celà certaines facilités graphiques, l’indicible impression se confirme.
Au final, une chronique toujours en demie-teinte pour une trilogie qui alterne le bon et le moins bon.
Les avis
Cellophane
Le 25/06/2019 à 13:18:50
L'histoire se développe un peu (sans que l'on comprenne réellement les tenants et aboutissants : c'est quoi ces infos et surtout, qui est le chef de qui parce qu'on final, on se demande si ce n'est pas le chef des méchants qui dirige les gentils...).
Bon, à partir de la moitié, l'histoire se développe avec un peu d'action et d'humour ; c'est pas mal fait mais ça reste un peu naïf...
Et surtout, les dessins toujours figés ne donnent pas vraiment ce sentiment de mouvement et parfois, j'ai dû relire une case pour m'apercevoir que ce que je prenais pour un mec était une fille, malgré les cheveux bleu identifiables...