A
tori Shiba pourrait être une lycéenne comme les autres si elle ne vivait pas seule dans une grande maison, n’était pas orpheline, avait des souvenirs de son enfance et ne possédait pas une double nature. En effet, cette jolie fille qui engloutit allègrement toute nourriture à sa portée serait mi-humaine mi-démone. Du moins, c’est ce que lui a raconté une mystérieuse femme appartenant à la N.U.E, une organisation chassant les êtres de l’au-delà, pour laquelle Atori travaille à temps partiel. Mais rien n’est aussi simple qu’il n’y paraît dans la lutte contre les mauvais esprits…
Héroïne un rien taciturne aux formes (plus que) généreuses et maniant les armes avec talent, bonne dose de fantastique, sociétés de l’ombre qui s’affrontent pour dominer ou sauver les hommes… La recette de cette nouvelle série proposée par les éditions Doki Doki n’a rien de bien original. La galerie de personnages mis en scène par Tashiro Takuya est également largement stéréotypée, quoique pourvue de quelques figures sympathiques, voire potentiellement charismatiques. S’il n’innove guère, l’auteur parvient néanmoins à retenir l’attention du lecteur grâce à une histoire faisant la part belle à une action omniprésente qui montre Atori sans cesse aux prises avec les êtres de l’ombre quand elle ne se penche pas sur les particularités de sa situation. Côté dessin, le trait, typique du shônen, reprend les poncifs habituels et s’en donne à cœur joie en matière de fan-service, jouant de tous les angles et tous les cadrages pour mettre en évidence la plastique avenante de la guerrière adolescente.
Ce premier tome s’avère un divertissement moyen sans être désagréable à lire. On l’oubliera assez vite.