A
mnésique, Ash sillonne le pays avec son cochon, Bou, en mettant sa force herculéenne au service de ceux qu’il rencontre. Un jour, au cours d’une mission, il découvre qu’il peut lancer des sortilèges en traçant des signes sur le livre qu’il transporte partout. Un don qui lui est aussitôt utile pour sauver le fils de son client des griffes d’un monstre. Quelques temps plus tard, de passage dans une grande ville, une succession d’incendies criminels le contraignent à user de son pouvoir. Eli, chercheuse de l’Institut national de magie de Rowfall, le répère et décide de l’engager comme garde du corps. Tout en menant l’enquête qui lui a été confiée, elle espère bien étudier Ash et ses formidables capacités. Mais rien ne se passe comme elle l’avait prévu…
Après Prophecy de Tetsuya Tsutsui et Roji ! de Keisuke Kotobuki, les éditions Ki-oon publient simultanément les deux premiers tomes d’une série également conçue en collaboration directe avec un auteur japonais. Mamiya Takizaki (Element line) invite le lecteur à suivre les aventures très animées du duo formé par Ash et Eli (ou trio, si on compte Bou) à travers une histoire qui reprend les plus grosses ficelles du shônen et baigne dans un humour parfois un peu lourd. Quoique sans réelle surprise, la narration s’avère bien maîtrisée. Après une présentation des principaux protagonistes, elle déroule le récit entre moments d’action intense, chamailleries et zeste de réflexion, tout en posant les éléments de mystère qui serviront par la suite. Le dessin se révèle lui aussi d’un grand classicisme, ne sortant guère des normes du genre, avec son découpage fluide assurant une bonne dynamique, son trait accentuant le côté enfantin des personnages, ainsi que sa propension à exagérer émotions et expressions.
Malgré une facture honorable, Ash et Eli peine à offrir plus qu’un modeste moment de détente vite oublié. Ne s’y attarderont que les plus novices des mangaphiles.