Résumé: Depuis que Montana a tué Nonac, le maître des esprits, toute vie disparaît du monde d'Arq : plantes, animaux, humains. Tout se désagrège, excepté celles et ceux qui viennent de l'extérieur. Travis, Alanna, Julian, Laura et Montana ont donc survécu, mais pour combien de temps ? Alors que certains pensent qu'il faut un nouveau maître des esprits, d'autres veulent tenter de rejoindre le monde réel.
Enième retour sur ARQ, et énièmes retournements de situation. Les personnages initiaux continuent à évoluer dans cet univers désormais dépourvu de couleur, alors que ARQ continue de mener son enquête sur ses propres origines afin de remplir sa mission.
Après la cassure provoquée par le précédent volume, ce tome se situe désormais dans la continuité, graphiquement parlant. Car le scénario, s'il commence à fournir quelques clés pour résoudre certaines énigmes, continue de distiller son lot de surprises. Bref, encore un moment de lecture passionnant.
noyel
Le 23/05/2011 à 16:18:54
relu toute la série d'Arq depuis le début, tellement dense que j'ai presque envie de faire des petites fiches pour relier le tout. Mais quel plaisir....
Même sans rentrer dans une lecture archi-détaillée l'impression du dernier volume est assez extraordinaire.... Les mondes et les réalités s'interpénètrent de plus en plus, les personnages évoluent ("j'aimais mieux comme tu étais avant..."), se dévoilent. Bref la magie continue et la force d'Andreas est de savoir faire progresser une intrigue en élargissant son spectre, et en faisant apparaître de nouvelles incertitudes. Et en remettant en cause ce qui apparaissait jusqu'alors comme une certitude.
Si j'osais un parallèle, je rajouterais même "comme dans un bon vieux Hitchcock". Le Maître prend le spectateur (ici le lecteur) par le bout du nez, l'emmène où il veut pendant toute une intrigue et attend finalement qu'il se rende compte par lui-même que ce qu'il a entrevu jusque-là était un monde factice. Du très très grand art
PS : Je n'ai pas parlé du graphisme car là on se risque dans une forêt de superlatifs. Disons simplement que c'est du magnifique Andreas en noir et blanc, beaucoup moins chargé, beaucoup plus aéré que ne l'étaient les Cromwell Stone. Mais tout aussi fabuleux.
rork41
Le 14/05/2011 à 08:25:54
Je ne pensais pas qu'Andreas pouvoit encore m'étonner: je me suis trompé...
les découpages sont à nouveau magnifique: je me suis extasié plusieurs minutes sur deux pages quasi blanche:aller jeter un coup d'oeil chez votre libraire, vous comprendrez pourquoi.
Coté histoire: c'est accessible si l'on connait l'univers d'Arq, on commence à recoller les morceaux et j'envisage pour la première fois une chute crédible à tout cet imbroglio.
Merci Monsieur Andreas pour ce grand moment de lecture.