- Informations sur l'album
- Apocalypstick
- Apocalypstick
- 2.64/5 (14 votes)
- Europe
- Roman graphique
- 73909
- Ozanam, Antoine
- Meliá, Sergio
- Meliá, Sergio
- 03/2008
- non coté
- Caravelle
- Grand format
- 978-2-87444-033-5
- 46
- 25/04/2008 19:57:57 (maj 15/01/2017 17:11:47)
- La chronique
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Par L. Gianati
U n couple qui se déchire. Une rupture inévitable. Et les regrets qui laissent des cicatrices trop douloureuses pour avoir le courage de recommencer autre chose. Robin et Alicia, ou l'histoire, très classique, d'une séparation. Et pourtant... Les mois passent mais il ne parvient pas à l'oublier. Une idée folle germe dans son esprit. Tout plaquer, changer de visage, de nom, et reconquérir celle qu'il n'a jamais cessé d'aimer. Une seconde chance en quelque sorte. La dernière.
Le thème du couple et de ses vicissitudes titille depuis toujours l'imagination des auteurs et donnent lieu à une multitude de scenarii plus ou moins réussis. Quid d'Apocalypstick ? Les personnages : un célèbre romancier et une belle brune au caractère bien trempé. Le lieu : le centre-ville de Barcelone. Le sujet : recommencer une histoire d'amour en corrigeant les erreurs du passé. Le postulat de base est simple mais contient une particularité plutôt originale. Robin a recours à la chirurgie esthètique et se présente à Alicia en parfait inconnu.
S'immerger totalement dans le récit signifie, en premier lieu, accepter ce dernier point. Et ce n'est pas forcément gagné d'avance. Car même en admettant que la médecine ait fait d'énormes progrès et que l'apparence de l'écrivain ait radicalement changé, il est difficile d'imaginer que celle qui a partagé sa vie ne puisse le reconnaître ou du moins émettre des doutes sur sa véritable identité. D'autant que le contenu de l'album ne suscite pas un enthousiasme débordant. Robin alias Malo est aux petits soins pour Alicia. Passé les premiers émois, celle-ci ne va-t-elle pas regretter les imperfections de son ex ? Les pages défilent en ayant la désagréable impression de déjà connaître la réponse.
Le choix graphique de Sergio Melia peut étonner. Si les tons pastels permettent d'admirer la beauté architecturale de Barcelone, ils rendent les visages moins réalistes, plus éthérés. Un contraste malheureux qui rend quelques scènes graves, dont les disputes parfois violentes, bien trop légères.
Malgré son postulat audacieux et des premières pages, pourtant prometteuses, l'histoire s'essoufle rapidement et vient à traîner en longueurs. A réserver aux inconditionnels des histoires de couples ou aux vacanciers, nostalgiques de leur escapade ensoleillée en terre catalane.
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