Résumé: Paris, début des années 20. Un vieux bouclard du quartier de la Bastille. Un serveur derrière le comptoir nettoie ses verres en rêvant, manches relevées, tatouages apparents sur des bras musclés et blancs. La nuit est tombée, la porte s’ouvre. Entre une très jeune et très jolie métisse, cheveux courts, garçonne, la silhouette fine. La femme est accompagnée d’un homme d’un certain âge, gros, riche, transpirant et essoufflé. Son micheton sans doute. Bientôt viendra les rejoindre le chaufeur de l’homme riche, aussi louche que patibulaire… Dans un huis clos étouffant leurs histoires vont se mêler, histoires de tranchées, de vols, de courses, de frangins, d’amour et de trahison. Au bout, il y aura la mort pour deux des quatre protagonistes. Oui, mais pour qui la faucheuse ?
P
aris, 1934. Un ancien bagnard, un gros type qui joue aux courses et une donzelle qui l’accompagne. Et un chauffeur. Le tout dans un troquet tout ce qu'il y a de plus banal. Voilà, le décor est planté. Et au milieu de tout cela, une histoire qui mêle vengeance, magouilles et un semblant d’amour.
Il a du chien, ce livre. Un dessin qui a de la gueule, c’est sûr, et une mise en couleurs plutôt sobre, classieuse. La narration est nickel aussi ; ça se lit presque tout seul. Les personnages valent le détour : bien campés, avec des répliques qui claquent et des envolées bien senties. Bref, tout est amené comme il faut, pas de fausse note à l'horizon.
Le bémol ? C’est qu’au bout du compte, même si c’est joliment fait, il y a quand même de quoi être dubitatif. En fait, on n'est pas loin de se demander pourquoi quelqu'un a jugé bon de raconter cette histoire. Un peu dommage, non ?
Les avis
abel.gance
Le 24/02/2017 à 08:36:31
Dépressif le rédacteur au moment de cette chronique ( en tout cas lors des trois dernières ligne)? Tout juste la moyenne ( alors que tout est dit dans le deuxième paragraphe) me semble bien sévère. Certes c'est un exercice de style mais quel exercice! Claque graphique pour ma part bien appuyée par un récit mené sans fausses notes, des références bien senties (quel plaisir de croiser les pieds nickelés ou sacha guitry) et un très beau format à l'italienne (merci sarbacane). Cela m'a rappelé ma découverte de mezzo et pirus avec "deux tueurs". Vite le prochain Mr Inker!!