Résumé: 1291 ap. J.C. Les États Latins d’orient s’effondrent avec la chute de Saint-Jean d’Âcre. Avant leur départ, les Templiers y ont enfoui un dangereux trésor. De quoi s’agit-il ? Plus de 500 ans après, un seul homme connaît ce terrible secret. S’il s’en empare, il déclenchera l’Apocalypse. Son nom fait déjà trembler les plus grands alors qu’il n’est pas encore Empereur.
C’est Napoléon Bonaparte. Afi n de couper la route des Indes aux Britaniques, il dirige l’Expédition d’Égypte et compte bien s’en servir pour parvenir à ses fins. Un homme va s’opposer à lui. Mais va-t-il déjouer les plans machiavéliques de celui que la toute Chrétienté surnomme Antichristus ?
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aint-Jean d'Acre, 1921. Le dernier bastion de la chrétienté en terre sainte vient de tomber aux mains des Mamelouks commandés par le Sultan Malik Al Ashraf Khalil. Afin d’éviter que les infidèles s’emparent d’un précieux trésor, Jean de Villiers, grand maître de l'Ordre de l'Hospital, l’enfouit dans les tréfonds de la ville.
En 1798, Napoléon Bonaparte vient de prendre possession de Rome et fait route vers l’île de Malte, une escale stratégique avant de filer vers l’Egypte, où il compte non seulement couper la route des Indes aux Britanniques mais également prendre possession des secrets ensevelis 500 plus tôt par les hospitaliers. Sur cette route qui mène vers le Moyen Orient, le chevalier Achard De Bonvouloir est le seul à encore pouvoir contrecarrer les projets de celui que certains surnomment Antichristus.
A l’instar du nom de cette collection dirigée par Jean-Luc Istin, le titre évocateur et la couverture accrocheuse de Mikael Bourgoin, le dessinateur du Codex Angélique, situent immédiatement cette saga au sein d’un genre ravivé par le succès du célèbre Da Vinci Code. Sur base de ce premier tome, le parfum ésotérique de ce nouveau voyage au sein des Secrets du Vatican semble néanmoins effacé par un fond historique trop dominant.
Si les trésors de l’Eglise sont toujours l’objet de toutes les convoitises, c’est cependant le parcours conquérant du petit caporal qui constitue l’essence de cette mise en place. Situé à la fin de la première campagne d’Italie où il vainc les armées piémontaises et autrichiennes et à l’aube de l’Expédition d'Égypte, le récit met en scène une époque particulièrement intéressante. Si la guerre menée par le jeune général ne manque pas d’intérêt, ce sont pourtant les flashbacks consacrés à la chute de la ville d’Acre et à la fin de la présence occidentale en Terre Sainte qui dévoilent le véritable objectif du futur Empereur et qui constituent le point de départ de cette série.
Au sein de ce contexte historique chargé, les personnages ont du mal à émerger et le manque d’empathie qui en résulte empêche le lecteur d’être véritablement captivé par leurs destinées. Seul Napoléon parvient à sortir quelque peu du lot d’un casting qui combine fadeur et manque d’originalité. Graphiquement, malgré quelques imperfections, principalement au niveau des visages, Vladimir Aleksic s’en sort plutôt bien pour sa première BD dessinée en solo. Les scènes maritimes et l’ambiance historique sont bien rendues et la colorisation d’Antoine Quaresma est de bonne facture.
Dans la veine des autres productions de cette collection ésotérique et reposant sur une rigueur historique didactique, Bon vouloir et loyauté ne parvient malheureusement pas encore à faire décoller cette énième chasse au trésor des Templiers.