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n tribu de nains rondelets, les Gyrgolls ont pour mission de sauvegarder l'équilibre alchimique du monde. Lorsque le Mal fait son apparition, ici sous l'apparence monstrueuse du sosie du Prince Stellan, ces « gendarmes de l'alchimie » désignent l'un d'entre eux pour le combattre et rétablir le Bien. Tout irait pour le mieux si le démon Titivillus, chargé de lire la prophétie, n'avait désigné Thobie pour les réprésenter. Il serait incapable de trouver une sorcière dans Salem, il dormait pendant les cours d'Harrypotterisme. Voilà qui n'est pas de bon augure pour la suite des évènements.
Le journaliste et écrivain Zoran Penevski s'essaye à la bande dessinée de fantasy après un récit intimiste et engagé, « Des Rivières sur les ponts ». Ainsi L'Anatomie du Ciel se veut une histoire fantastique avec des nains grotesques à l'humour décapant où la bétise règne. Le Gyrgoll Thobie et le double maléfique du Prince Stellane se livrent à un combat où le verbe et les mauvais mots sont leurs armes principales. Cependant l'auteur se perd dans une énigme qui traîne en longeur et se révèle au final peu intéressante alors que les premières cases étaient pleines de promesses et de bons mots.
Stevanovic illustre parfaitement cette histoire située dans le monde fantastique des gobelins et autres trolls. Ces créatures sont superbement dépeintes, au point d'imaginer qu'elles puissent réellement exister. Elles réflètent le travail impressionnant réalisé par l'auteur pour leur donner ainsi une telle profondeur. Mais la densité de son trait et son travail sur les ombres et les textures ont aussi pour effet de surcharger les cases et de les rendre parfois difficiles à déchiffrer.
L'Anatomie du Ciel laisse un sentiment mitigé : la richesse du dessin et le ton résolument décalé sont malheureusement contrasté par un récit qui finit par lasser le lecteur, malgré un Thobie attachant par sa naïveté et sa bêtise.
Les avis
francislfd
Le 06/03/2007 à 22:09:57
les dessins sont suprenant, un style qui est tout sauf insipide. noir et blanc.
l'arriere plan est aussi bien travaillé que le premier.
le hic : l'histoire ... elle est sympa, sans prétention, sorte de conte amusant mais pas captivant.