Info édition : Avec la participation aux dessins de Peña, Nancy (Sea Idol et You dig) et de Tirabosco, Tom (Épilogue). La postface est de Luis Troën (Lewis Trondheim). DL 3e trimestre 2006.
G
uillaume Long signe ici un album d’histoires courtes, occasion pour lui d’évoquer ses influences, au sens large du terme. La plus importante est certainement son immense fascination pour l’auteur de bande dessinée Luis Troën, qui lui a donné l’envie de dessiner.
L’anatomie de l’éponge est un album humoristique basé sur l’auto-dérision, qui n‘est pas sans rappeler The autobiography of me too de Guillaume Bouzard, excusez du peu. Les références sont musicales (Guns n’ roses ou autres groupes de Hard Rock), cinématographiques (Le bon, la brute et le truand), mais les plus marquantes sont celles concernant la bande dessinée. Outre un très bel hommage à l’incontestable talent de Blutch, l’adulation qu’entretient Guillaume Long envers Luis Troën, qui représente près d’un tiers du livre, est à la fois drôle et touchante : ça fait mouche, en d’autres termes.
Graphiquement parlant, le but n’est évidemment pas d’épater la galerie. Dans le sillage de son idole, son style est épuré, simple, avec pour seul objectif d’être clair et expressif. En ce sens, le résultat est tout à fait appréciable.
L’anatomie de l’éponge est en définitive un album efficace, un peu inégal mais offrant des séquences réellement amusantes. Quant à ce Luis Troën, il ferait certainement un très bon président du festival d’Angoulême !