Résumé: Situation amoureuse : compliquée
Paris, de nos jours. Zayn est dévasté : Louise l’a quitté brutalement alors qu’il commençait à avoir des sentiments pour elle. Lorsqu’il la supplie de lui donner une explication, elle se résout à lui raconter son histoire. Une histoire presque incroyable... Car Louise n’est pas une humaine ordinaire, c’est une « amourante » : tant que quelqu’un l’aime, elle ne peut pas vieillir ! Elle est née il y a plus de six siècles, en pleine guerre de Cent ans. Simple paysanne ayant grandi dans une ère de violence et d’injustice, elle aurait dû finir ses jours comme la plupart de ses contemporains : emportée par la guerre, la faim ou la maladie avant d’avoir atteint la quarantaine. Mais sa rencontre avec Dame Eleanor, une mystérieuse et séduisante voyageuse vieille d’un millier d’années, va lui apporter la révélation de son pouvoir et de sa terrible contrepartie...
Avec un trait affirmé et une narration tout en suspense, Pierre Alexandrine nous entraîne dans un voyage drôle et haletant à travers les époques, depuis le Paris tortueux du Moyen Âge à la Russie du XVIIIe siècle, en passant par la Venise de la Renaissance ou l’Allemagne en proie à la chasse aux sorcières. En questionnant notre obsession de plaire et notre peur de vieillir, l’auteur signe un roman graphique passionné et passionnant sur un sujet éternel : l’amour.
L
ouise est une vampire de l'amour. Pour conserver son éternelle jeunesse, elle doit susciter la passion d’autrui, mais sans réciprocité !
À travers un périple historico-romantique qui fait d’une simple paysanne confrontée aux horreurs de la Guerre de Cents Ans une fine observatrice de la chose humaine, Pierre Alexandrine s’essaye à une analyse des affres de l’immortalité et à une leçon d’histoire. Le tout est toujours plaisant et teinté d’une certaine ironie. Ce premier album est aussi l’occasion de revenir sur quelques thèmes séculaires : la peur du temps perdu, l’obsession de la perpétuelle beauté, les angoisses de l’amour ou la vacuité de nos pairs. En préservant un bon équilibre entre scènes intimistes et séquences historiques tout en évitant nombre des poncifs propres à ce type d'histoires, Pierre Alexandrine sait capter l’attention de son lectorat au fil des planches et ce malgré une mise en page frustre et un graphisme numérique qui aurait mérité quelques fioritures. Ceci étant et même si la fin est connue, la route empruntée à travers les siècles et les continents pour y parvenir suscite la curiosité et incite à suivre Louise dans son récit.