Info édition : Préfacé par Céline Tran, directrice de la collection. Il contient également 10 pages de "Recherches graphiques". Noté "/001" après l'ISBN en page de garde.
Résumé: Mélina et Charlie sont amies depuis l’enfance, mais aussi très différentes. La première est une éternelle enthousiaste. Elle profite de l’instant présent et des plaisirs que lui apportent ses expériences sexuelles quotidiennes. La seconde est un peu timide, plutôt prudente, loin de l’extravagance de Mélina. Un beau jour toutefois, Charlie rencontre Alan, un galeriste qui, malgré son air froid, semble apporter à Charlie un bonheur sans pareil. Mélina se méfie d’Alan. Cette passion amoureuse a trop vite éclos. Un secret semble l'alimenter... Ce secret – Mélina l’apprendra à ses dépens - de nature anthropophage…
Œuvre érotique qui interroge l’obsession amoureuse et les expériences sexuelles alternatives, Amour Cru est aussi un récit troublant rythmé par une mise en scène travaillée et des dialogues d’une grande justesse. Un one shot fascinant et déroutant par El Diablo et Grégory Mardon.
C'est un album surprenant à plus d'un titre. S'inscrivant dans la belle collection "porn'Pop" de Glénat , la couverture intrigue de prime abord, avec cette image presque subliminale en double fond. Et puis, le scénario est d'une originalité désarmante.
En mettant en scène, deux femmes au caractère diamétralement opposé (une Charlie à la recherche du prince charmant, et une Mélina qui enchaine les coups d'un soir voire les coïts plus que furtifs), les auteurs nous entrainent dans une aventure qui dépassent les simples bd de cul auxquelles nous sommes habitués.
Car, il faut l'avouer, même si les scènes de sexe sont, sans jeu de mots, assez crues dans cet album, le récit repose sur un postulat qui nous fait relire l'histoire sous un autre angle, une fois l'histoire finie.
C'est très osé, très fort voire très dérangeant mais les auteurs exploitent à fond les phantasmes et perversions auxquelles je ne pensais même pas!
J'avais découvert il y a quelques dizaines années Grégory Mardon, avec "Madame Désire?", et je trouve que son trait, loin du dessin réaliste, s’accommode parfaitement avec le scénario.
Malgré une pagination assez importante (110 pages), j'ai littéralement dévoré (sic!) cette bande dessinée, réservée , il va s'en dire, à un public très très averti !