Info édition : Meephe Versaevel et Fabien Blanchot crédités pour les aplats de couleurs. Titre de la série embossé sur le 1er plat et vernis sélectif sur le 4e plat.
Résumé: L’aventure est une affaire de famille.
Angleterre, Canterbury College, 1963. Alyson Ford a 11 ans, elle parle déjà plusieurs langues, connaît des techniques de combat, sait bivouaquer à flanc de montagne ou trouver de l’eau dans le désert. Pour cause, sa famille compte parmi elle les plus grands explorateurs de toute l’Angleterre. Sans nouvelles de ses proches depuis des mois, l’intrépide jeune fille sent résonner l’appel de l’aventure le jour où elle reçoit de l’autre bout du monde un courrier de ses parents : ces derniers sont en danger et ils ont besoin de son aide !
Après le fabuleux destin des Carnets de Cerise, Joris Chamblain nous présente une nouvelle aventurière hors du commun ! Marchant dans la droite lignée d'Indiana Jones et de Lara Croft, Alyson Ford va devoir partir à la recherche de ses proches et de son héritage au cœur de l’Amazonie. Terres lointaines, magie ancestrale, sociétés secrètes et trésors enfouis jalonneront son parcours !
A
lyson n'aime pas spécialement l'école. Non pas qu'elle soit nulle ou hermétique au savoir, elle préfère juste les travaux pratiques, explorer le monde ou écouter les histoires de son grand-père, Harry. En plus d'être polyglotte, la gamine est férue de cultures étrangères, exotiques, vivantes ou éteintes. Aussi, lorsque son père et sa mère, aventuriers partis retrouver le patriarche, lui demandent de l'aide, la petite n'hésite pas une seconde.
Entre deux albums de Yakari, Joris Chamblain revient à ses premières amours, les héroïnes espiègles et aventureuses. Pour la partie graphique, le scénariste chevronné est accompagné d'un nouveau venu dans le neuvième art, Olivier Frasier. Ensemble, ils lancent une série centrée sur Alyson Ford, jeune fille de onze ans qui ne ressemble pas vraiment aux autres enfants de son âge, et sa famille. À mi-chemin entre Tom Sawyer (pour son amour de l'école...) et Indiana Jones (pour son goût et ses connaissances des civilisations inconnues ou oubliées), elle va devoir mettre en pratique tout ce que ses parents lui ont appris pour leur venir en aide et affronter les dangers qui se dressent sur sa route. Et elle ne va pas s'économiser tant l'intrigue concoctée par l'auteur de Sorcières Sorcières, Enola et les animaux fantastiques et Lili Crochette est dense.
Si la crédibilité n'est pas le point principal de cette histoire - une enfant qui voyage seule, à l'autre bout du globe, en ratant l'école avec l'assentiment de sa nounou -, elle n'en reste pas moins prenante. Les ingrédients qui font le sel du genre sont au rendez-vous : mystère, exploration, dangers, débrouillardise. La mise en scène est classique mais appliquée, avec des décors variés, un découpage sobre et efficace et une colorisation, œuvre d'Olivier Frasier aidé de Meephe Versaevel, qui pose bien les ambiances. Par son trait tendance réaliste aux contours gras et clairs, le dessinateur se montre un peu plus à l'aise sur les personnages que les animaux. Rien de rédhibitoire toutefois pour plonger dans cette trame classique mais bien menée qui, en plus de livrer une histoire complète, installe les bases pour développer les prochains opus.
Ainsi Le temple du Jaguar ouvre une nouvelle série pleine de fraîcheur et d'exotisme. Avec le même soin et la même générosité, nul doute que la suite des aventures d'Alyson Ford ravira les lecteurs de tous âges.