Résumé: Mamie Ortie a disparu pour de bon, mais les occupants du cimetière ont à peine le temps de la pleurer. La guerre contre les promoteurs immobiliers fait rage, mais les revenants ont quelques tours dans leur sac – et comptent quelques vieux briscards dans leur rangs. Mais dans le coeur d'Alisik, c'est une autre bataille qui se déroule : si elle continue de vivre son histoire avec Ruben, ce dernier risque bien d'être pris pour un fou. Un tragique dilemme en perspective pour notre héroïne.
L
a lutte entre les bulldozers de Conradi & Conradi et les derniers locataires du petit cimetière est par trop inégale. Il serait plus sage pour eux de regagner au plus tôt l’Au-delà…
À sa manière, Alisik renoue avec les contes de jadis en abordant gentiment des sujets graves et intemporels. Toutefois, il ne s’agit pas là d’une série à laisser entre les mains des tout petits qui se trouveraient un tant soit peu désorientés par la structuration d’un récit pas vraiment fait pour eux. Printemps, comme ses prédécesseurs, s’adresse à un public beaucoup plus âgé qui n’aurait toutefois pas totalement oublié sa naïveté d’antan et qui souhaiterait la faire partager. Sur plusieurs soirées, tout en suivant le fil rouge du Livre des 3 fois 77 règles des morts, Alisik pourrait facilement se décliner - au gré des chapitres - en prenant soin de détailler et de commenter les jolies planches d’Helge Vogt, source d’émerveillement et de nombreux « Dis, pourquoi …? ».
Toutefois les plus grands noteront que si le troisième volet de la tétralogie d’une jeune fille trop tôt décédée permet d’en savoir un peu plus sur son trépas prématuré et son étrange relation avec Ruben, il marque quelque peu le pas. Hubertus Rufledt peine à donner une réelle ampleur à son récit. Curieusement, il se passe beaucoup de choses mais l’ensemble manque de rythme et peut-être de sens !
(Il était) une fois n’est pas coutume, le cycle des saisons s’achèvera avec l’Été et il est bien difficile de savoir ce que les beaux jours apporteront à la douce Alisik…