Le 21/02/2021 à 16:39:50
Si j’ai emprunté cet album à la bibliothèque, ce n’est pas pour son sujet mais pour son auteur, Gabriel Hardman, dont j’avais beaucoup apprécié le style brut et sombre sur Invisible Republic ou, plus récemment, sur Green Lantern : Terre-Un. Car, qu’il s’agisse ici d’Aliens ou ailleurs de Star Wars, l’exploitation à outrance dans les comics de vieilles licences cinématographiques – ce qui semble être le fonds de commerce de cet l’éditeur – ne m’a jamais intéressé ; mais l’on peut faire une exception (Aliens: Dust to Dust 2018, #1-4). Et c’est finalement une déception. D’une part, il ne s’agit pas du travail le plus abouti d’Hardman. Le style graphique me plait toujours mais l’on a parfois l’impression d’un travail un peu brouillon et pas aussi élaboré que sur les deux titres cités plus haut. D’autre part, le scénario est particulièrement mince ; si l’on peut parler de scénario tant cela ressemble surtout à une scène d’action étirée en longueur. L’histoire se résume à une interminable course-poursuite avec des Aliens. Il n’y a pas de temps mort, pas de réflexion, juste quatre-vingt pages durant lesquelles un petit garçon réchappe miraculeusement des xénomorphes tandis que tout son entourage se fait attraper les uns après les autres. Pour un avis complet, il faut, je pense, aussi évoquer la forme de cet album : un format broché, plus petit (16 × 23 cm) que le standard actuel des comics, une couverture souple, seulement 80 planches, le tout vendu 15 €. Un album qui ressemble donc à un magazine de Panini Comics, sauf qu’il est vendu en librairie, qu’il contient moins de pages et qu’il est beaucoup plus cher. J’ajouterais qu’il n’y a ni chapitrage, ni pagination et mais que l’éditeur a tout de même cru bon d’ajouter des pages de publicité bardées de gros titres en fin d’ouvrage… Bref, une édition d’une qualité médiocre à l’image de son contenu.BDGest 2014 - Tous droits réservés