Info édition : Avec jaquette illustrée, sens de lecture d'origine (droite vers gauche). Page de garde en couleurs.
Résumé: Avec la mise à feu et à sang des locaux de Forge Sécurité, Kei Nagai a perdu plus qu’une bataille. La défaite a porté un coup fatal à la stratégie qu’il avait mise en place avec Tosaki et le pousse à abandonner ses camarades. Sato poursuit quant à lui sur sa lancée, fort d’avoir déjoué le guet-apens tendu par ses adversaires. Mais au lieu de terminer sa série d’assassinats – la “deuxième vague” de ses actes terroristes – c’est vers la troisième qu’il avance à grands pas. L’heure est venue pour Kei Nagai de montrer ce qu’il vaut vraiment.
Dans ce volume l'on découvre la maman de Nagaï, qui comme la plupart des personnages de la série rompt avec des habitudes manga d’archétypes genre "femmes au foyer traditionnelle soumise"... Ajin est une série résolument moderne, à la fois dans son traitement de l'actualité et des thèmes comme le terrorisme ou le racisme, mais également avec tout un pan de la société japonaise que Gamon Sakuraï dynamite avec grand plaisir. Alors que les séquences d'assaut sont dans une sorte de phase d'armistice, l'auteur nous emmène aux Etats-Unis découvrir ce qu'est allé y faire le professeur Ogura: nouvelle révélation (dans un manga qui n'en manque pas!) sur un mode de gestion du problème Ajin résolument différent entre le Japon et les Etats-Unis. Chez Sakuraï on sent la même volonté que Katsuhiro Otomo d'internationaliser (élargir la perspective) l'intrigue de son récit et d'introduire un conflit entre deux visions de ce que permet le pouvoir. Si le parallèle avec Akira fonctionne pour la critique du complexe politico-militaire, l’œuvre de Sakuraï est beaucoup plus acerbe ne serait-ce que par-ce qu'elle ne date pas son récit, apportant une proximité immédiate avec le Japon d'aujourd'hui.
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