Résumé: Dans le prolongement de la tétralogie d’Airborne 44, le premier volet d’un nouveau diptyque, mené avec brio sur fond de Seconde Guerre mondiale.
Décembre 1944. Alors que dans les Ardennes, l’Allemagne nazie acculée vient de lancer une spectaculaire contre-offensive, tous les avions disponibles sont requis pour aller sur place soutenir les troupes alliées, durement combattues. Y compris les appareils civils de l’Air Transport Auxiliary, une organisation britannique qui a pour particularité d’intégrer des pilotes féminins. C’est l’une de ces opérations de convoyage entre l’Angleterre et la Belgique qu’assure la jeune Tessa, pilote américaine émérite engagée de longue date cette unité de soutien. Mais cette fois, elle joue de malchance. À la suite d’un duel aérien, la jeune femme fait un atterrissage d’urgence en forêt juste derrière les lignes allemandes. Tout près de Bastogne, là où les combats sont les plus durs… Une seule issue pour tenter de la récupérer : parachuter sur place un commando de secours. Une mission que vont prendre en charge Sebastian Leder et Tom De Witt. L’un et l’autre sont considérés comme des éclaireurs d’élite. Mais ils ont aussi pour point commun de bien connaître Tessa depuis leurs jeunes années, là-bas en Amérique…
Consacré par les lecteurs et la critique pour les deux diptyques d’Airborne 44 signé chez Casterman depuis 2009, Philippe Jarbinet en amorce un troisième dont voici le premier volume, S’il faut survivre. Moins qu’une véritable suite, il s’agit d’une histoire distincte, qui entretient néanmoins certaines correspondances avec les personnages et les situations rencontrés au fil des précédents albums.
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astogne, décembre 1944, les Alliés poursuivent leur avancée vers l’Est, mais rencontrent une résistance acharnée des troupes allemandes. Sur terre comme dans les airs, les combats font rage et Tessa qui convoyait un P-51 Mustang vers l’Angleterre se retrouve engagée dans un dogfight dont elle ne voulait pas…
Nouveau diptyque pour Philippe Jarbinet qui, après un crochet par les plages du débarquement, revient dans les Ardennes. Cette fois, il est question d’une jeune pilote de l’Air Transport Auxiliary et de deux éclaireurs yankees : Sebastian et Tom.
S’il faut survivre n’est pas à proprement dit la suite des quatre opus parus précédemment. En fait, il s’agit d’un nouveau récit qui se déroule à la même époque dans une Europe marquée par la Deuxième Guerre mondiale. Une fois de plus, Philippe Jarbinet s’attache plus au gens qu’au conflit qui n’est qu’une toile de fond sur laquelle ses personnages prennent leur véritable dimension. Pour comprendre le sens de chacun, il ramène le lecteur aux USA, en juin 1941 dans l’Indiana et le Kansas pour être précis, lors du Dust Bowl qui jeta sur les routes des dizaines de milliers de familles d’agriculteurs ruinées.
L’auteur belge dessine et scénarise en authentique artisan. De la feuille blanche à la touche finale, du crayonné à l’encrage puis à la mise en aquarelle, parfois rehaussée de gouache, tout son travail est produit à l’ancienne, sans recours au numérique… Après l’avoir vu réaliser la page 6 de S’il faut survivre, il n’est plus possible de lire ses albums de la même manière et l’on se dit que, pour quelques artistes, le prix d’une œuvre originale n’est pas forcément déconnecté d’une certaine réalité.
Chaque album d'Airborne 44 est l’occasion d’une belle histoire, des plus joliment dessinées. Que souhaiter de plus ?
Les avis
BdTroc
Le 10/05/2014 à 21:03:43
J'ai découvert cette série depuis peu et j'avoue que c'est plutôt bien fait. Les dessins, la guerre, des personnages attachants, bref les bons ingrédients pour un succès garantie. Si vous aimez les véhicules militaires vous serez comblé. Tessa femme pilote a de quoi vous séduire aussi. Vraiment pour ma part je recommande sans hésitez.
Hugui
Le 03/05/2014 à 20:12:00
Toujours fana d'Airborne, je me suis plongé dans l'histoire sans trop comprendre, si ce n'est que ce n'est pas une suite, au milieu j'étais bien paumé mais le scénario est bien foutu car tout s'éclaire par la suite. Et comme je suis toujours fana des dessins de Jarbinet, j'ai passé un excellent moment et j'attends la suite avec impatiente.
Et cerise sur le gâteau, j'ai appris ce qu'était le Dust Bowl, comme quoi les catastrophes écologiques ne datent pas d'hier et du réchauffement climatique. Passionnant !