Troisième et dernier volet des aventures de Babel Man telles que les a contées Micheluzzi. Aventure autonome des autres, comme le veut la loi des séries traditionnelles.
Le récit à la façon Micheluzzi a un effet extrêmement dynamique dès la première page : la voix off, la plupart du temps celle du héros Babel Man, donne une vitesse exemplaire au récit, avec cette façon très particulière d'énoncer les événements, avec un ton à la fois méticuleux, détaché, et pourtant très impliqué dans les événements relatés. C'est propre à Micheluzzi et à personne d'autre, pas même Pratt dont les monologues ou même les dialogues prennent parfois la valeur d'une voix off.
L'histoire : Babel Man réchappe de peu à un accident de vol lors d'un concours de vitesse. Il est remarqué par un jeune ingénieur génial qui manque de moyens pour construire son avion révolutionnaire. Babel est aussi remarqué par un puissant industriel du cinéma qui voit dans l'aviation un moyen de réaliser des profits et étendre son empire : il leur donne ainsi les moyens de réaliser leur projet. Mais voilà, chez Micheluzzi les femmes ne sont jamais très loin : là, c'est celle du magnat qui met le feu aux poudres, en ayant une liaison avec l'ingénieur, qui reste trop peu de temps secrète. S'ensuivent quelques marrons, l'intervention d'un concurrent du magnat, une tentative de meurtre, un homicide involontaire, un challenge réussi dans la bravoure et le défi. Micheluzzi démare merveilleusement bien le récit, puis s'enlise un peu car on sent un peu que notre attention se relâche, mais cela ne dure pas. Micheluzzi applique ses recettes classiques avec efficacité.