Le 16/08/2022 à 11:52:50
Ah, ça ira… ou pas du tout ! JD Morvan, l'inépuisable scénariste, nous livre une histoire se déroulant à la Révolution Française mettant en scène Lisandro un orphelin très remonté contre le système de castes, sa sœur Eglantine et son meilleur ami Frédéric. Chemin faisant, ils rencontreront de grandes personnalités de l'époque: Lafayette, Robespierre, le roi Louis XVI, Marie-Antoinette… participeront à la prise de la Bastille et d'autres épisodes historiques connus. Afin d'évaluer la qualité globale du bousin, je me suis imposé la lecture des trois opus et je n'ai pas été déçu. Par où commencer ? - La première ellipse temporelle qui nous envoie directement en pleine guerre d'Indépendance en Amérique sans transition, où le personnage principal fait une pirouette en mode yamakasi au dessus des lignes ennemis pour aller dézinguer tout le monde au tomahawk ! - Le dessin qui perd en détail sur certaines cases (plus de bouche, plus de yeux, plus de visages), ou au contraire qui se la joue manga avec des visages crispés comme constipés. Dans tout les cas, pour moi, le dessin est à la ramasse. - Un découpage par moment assez chaotique - Le héros qui se fait tirer au pistolet à travers la main, mais qui n'a pas l'air de trop en souffrir pour la suite Mais le summum de la tête à claque ultime revient à la sœur du héros, qui n'est autre qu'une féministe revancharde qui la ramène tout le temps sur le sujet, au secours! Tout y passe: "patriarcat", "la chorale des phallocrates" et j'en passe. Il n'y a aucune subtilité ou nuance dans le propos, c'est pitoyable et tout aussi insupportable que les féministes idéologiques hystériques actuelles. J'ai noté "l'oubli" du scénariste de nous parler des philosophes des Lumières et autres francs-maçons qui ont aussi participé à l'esprit de révolte de la population (il y a d'ailleurs un beau triangle en haut de la Constitution, pas un mot dessus…). En conclusion, un triptyque assez difficile à avaler, seule la fin différente de la réalité est intéressante et osée. Comme le résumait si bien un certain Louis de Funès: "Ce n'est pas mauvais, c'est très mauvais".BDGest 2014 - Tous droits réservés