Résumé: Vladimir Principal, écrivain malchanceux, n’est jamais parvenu à se faire publier. Un beau soir, il va boire son désespoir et faire le deuil de son inspiration dans un bar. Il y rencontre un bien mystérieux individu, un vieil homme qui se dit « éditeur de destin ». Ce dernier propose à Vladimir ni plus ni moins que d’avoir ce qu’il a toujours voulu. Le voici donc écrivain célèbre, honoré, convoité, chouchouté, adulé, suivi, harcelé…Le travail de ces deux jeunes auteurs fait la part belle à la folie burlesque, pour mieux pointer du doigt l’absurdité et la vacuité du désir de célébrité. On pense à Dumontheuil sur Qui a tué l’idiot, à de Crecy ou encore au cinéma de Jeunet, en découvrant ce roman graphique qui combine fable morale à un dessin magnifique à l’encre de chine.
J'ai bien aimé le début de cette fable urbaine ainsi que la conclusion très moraliste. Pour le reste, cela m'est apparu beaucoup trop loufoque avec une idée simple: mieux vaut se consacrer à sa famille que connaître le succès professionnel. Chacun appréciera selon ses propres affinités et ses choix de vie.
En l'occurrence, il s'agit d'un écrivain du soir qui travaille toute la journée dans une vulgaire compagnie d'assurance. La trouvaille du monde parallèle suite à une beuverie n'est pas nouvelle mais fonctionne à merveille. Par ailleurs, on devine une critique assez acerbe du monde de l'édition et de ses pratiques.
L'exercice de style est vraiment soigné mais le plaisir de lecture n'y est pas en ce qui me concerne. La faute à un univers trop absurde et trop déjanté pour me captiver. C'est dommage.