Résumé: Espionnage et contre-espionnage.
Affaire d’état : « affaire politique qui implique des membres du gouvernement d’un État ou de plusieurs États ». Elles foisonnent, aucun pays n’y échappe et pourtant elles sont régulièrement occultées. S’inspirant librement de la réalité des faits, Philippe Richelle se propose de revisiter dans Affaires d’États, trois événements qui ont ébranlé l’État français dans les années 60, 70 et 80. Chacune de ces décennies aura le droit à un cycle indépendant – composé de quatre tomes – qui sera mis en images par un dessinateur différent : Régis Penet pour Guerre froide, Pierre Wachs pour Extrême droite et Alfio Buscaglia pour Jihad. Une série-concept ambitieuse de polars historiques et d’espionnage soutenue par une publication exceptionnelle puisque les trois premiers tomes sortiront le même jour.
Décembre 1961. Un agent du KGB du nom de Trifonov passe à l'ouest via la Finlande. Il trouve asile aux États-Unis où il est pris en charge par le patron du service de contre-espionnage de la CIA, un anticommuniste virulent. Pour l’essentiel, les révélations de Trifonov concernent la France : il y aurait des taupes soviétiques au siège de l’OTAN à Paris et au sein du SDECE, le service d’espionnage français. L’agent Fred Ogier, chargé du dossier et missionné pour débusquer les traitres, va devoir démêler les nœuds d’une vaste enquête de contre-espionnage dont l’ampleur lui échappe encore...
Ambassade américaine à Helsinki (Finlande). Début 1961.
Un individu se présente au portail et, très sûr de lui, exige de rencontrer le chef de poste de la CIA ! Rien que ça ! Il se présente comme étant un major du KGB faisant défection, le major Anatoli Trifonov. Ce monsieur prétend détenir des informations très importantes concernant des fuites au siège de l’OTAN (en France à l’époque). Une partie des informations qu’il détient concernent directement le SDECE (le contre-espionnage français). Kennedy envoie donc un courrier personnel à de Gaulle pour l’en informer. Quatre agents, deux du SDECE et deux de la DST, sont envoyés à Washington pour interroger le transfuge russe…
Critique :
Philippe Richelle, le scénariste, met la main dans une histoire compliquée et il ne facilite pas la compréhension du lecteur en usant et abusant de cette nouvelle manie des auteurs de changer sans arrêt d’époque et de lieu. Et vas-y que j’avance de dix ans dans le temps pour ensuite reculer de deux… Passe encore quand toute l’histoire tient en un album, mais ce n’est pas le cas ici, puisque nous n’en sommes qu’au début de l’affaire. Résultat, une grande confusion qui retire une grande partie du plaisir de la lecture. Dommage, j’étais habitué à mieux avec Philippe Richelle. Pourvu que la suite soit plus intelligible.