Le 12/05/2022 à 17:11:31
1978. Dupré, la tête pensante de PN, parti d’extrême-droite a été assassiné. Sa femme, laissée pour morte, a survécu. Elle a pu fournir des détails à la police quant au livre que son mari était occupé à écrire et dont tous les textes et la machine à écrire ont disparu. Il serait question, notamment, de deux personnalités très haut-placées qui seraient passées de l’extrême-droite à des postes gouvernementaux. Mais Dupré n’aurait-il pas été liquidé sur ordre de son président qui a hérité d’une fortune considérable, et qui a décidé de la garder pour lui seul, alors que la volonté de celui qui la lui a léguée, était d’alimenter les caisses du parti ? Riton, qui avait conduit la voiture du tueur, est bouffé par les remords car il n’était pas prévu se tuer la femme de Dupré. Il a même appelé la police pour se dénoncer, mais n’est pas allé jusqu’au bout… Il a écrit un texte où il raconte l’affaire et donne le nom de l’assassin, avant de se pendre. Son amie, Monique, en rangeant l’appartement de Riton, découvre dans la poubelle, la déclaration de son défunt petit-ami. Elle la soustrait à la vue de Nico Weber qui se doute de quelque chose… Critique : Le scénario de Philippe Richelle est bien plus au point dans cette série que dans « Affaires d’Etat – Guerre froide ». On y voit les implications internationales de ce terrorisme d’extrême-droite, où l’on retrouve, notamment, des anciens de l’OAS, mais aussi les autorités espagnoles franquistes qui cherchent à éliminer les terroristes de l’ETA qui ont pulvérisé l’héritier désigné par Franco, l’amiral Carrero Blanco en 1973. Ce qui est sidérant également, c’est de constater que certaines personnes sont utilisées par des services secrets divers et variés, comme la DST française et le Mossad israélien. On y voit aussi des militants d’extrême-gauche manipulés par des activistes d’extrême-droite pour commettre des attentats à leur place… Il n’échappera pas au lecteur que le meilleur moyen d’écarter un juge d’instruction qui s’intéresse de trop près à des affaires qui semblent impliquer des personnalités au pouvoir en France se voient écartés de leurs enquêtes en recevant une promotion… C’est de l’excellente BD de politique-« fiction », rappelons qu’elle est inspirée par des faits authentiques, et qu’elle est servie ici par un excellent dessin d’une qualité supérieure grâce aux talents de Pierre Wachs et aux couleurs de Claudia Boccato.BDGest 2014 - Tous droits réservés