Résumé: Imaginez un superhéros aux pouvoirs extraordinaires qui se comporterait comme Dexter… John Dusk est un super héros qui a beaucoup vécu dans sa carrière de Justicier. Epuisé par la lourdeur du système qui pèse sur ses épaules, il ressent une lassitude grandissante dans sa vie, vis-à-vis du train-train qui s'est installé, et subit de plus en plus mal le manque de reconnaissance de ses concitoyens. Un jour, fatigué et accablé par le poids de sa tache, il laisse mourir un criminel et se rend compte qu'il aime ça. Il décide alors de franchir la ligne rouge et d'appliquer SA vision de la loi. Jusqu'où va l'amener cette soif de justice expéditive et cette surenchère dans la violence ?Sur le thème du superhéros qui pète les plombs et qui passe du coté obscur (un thème cher aux scénaristes de comics contemporains : Nemesis de Mark Millar, Black Summer de Warren Ellis, Incorruptible de Mark Waid...), Christos Gage se risque à créer son propre héros déviant et s'impose demblée comme l'un des plus doué dans le domaine : Absolution est un récit original et brillant qui apporte un point de vue nouveau et des idées inédites. Un récit formidablement bien écrit et construit, plein de surprises, et la démonstration éclatante de tout le talent d'un auteur qui s'invite dans la cours des grands avec un comics musclé qui fera date.Absolution est une saga prévue en deux tomes.
J
ohn Dusk, super-héros au service de la police, va mal. Ses nuits sont peuplées de cauchemars provoqués par les scènes atroces qu’il découvre régulièrement dans sa chasse aux criminels. Plus grave encore, il n’a plus foi en la justice de son pays. Dans un moment d’égarement, il laisse mourir un tortionnaire et se rend compte que cela le soulage.
Sur le site de l’éditeur, ce personnage est présenté comme un super-héros agissant comme Dexter. Pour ceux qui connaissent la série, n’en croyez rien ! La série susnommée est bien plus fine, subtile, pleine d’humour (noir, il est vrai) et de cynisme que le présent ouvrage. De plus le feuilleton ne traite pas d’individus qui utilisent leurs pouvoirs pour se substituer au système judiciaire ou assouvir une quelconque vengeance. Or, c’est bien le thème d’Absolution et c’est là que le bât blesse. Ce sujet, maintes et maintes fois vu ou lu, est abordé sans l’ombre d’une subtilité, sans une once de réflexion ou d’esprit critique. Ce n’est qu’un prétexte à un étalage de violence et de testostérone. Tous les poncifs du genre sont livrés au lecteur avec, entre deux scènes d’action, des dialogues sur la justification de la « self-justice » ayant pour point d’orgue l’introduction de la volonté divine dans le débat ! En prime, le narrateur distille une délicate dose de manichéisme, le scénario prenant bien soin de proposer de vrais dégénérés qui ne risquent pas d’attirer le moindre regret sur leur disparition bien au contraire, soixante-seize pour cent de la population soutenant le héros.
Le dessin ne relève même pas le niveau. En dehors des visages pas toujours très expressifs voire, parfois, irréguliers, il est difficile de lui adresser de gros reproches, mais également très facile de ne pas s’enthousiasmer. Le dessinateur réalise le minimum requis sans réelle inspiration et prise de risque, en particulier au niveau du cadrage.
Pas sûr que Glénat se fera une place dans le marché des comics avec de tels ouvrages.