Résumé: A l'issue du premier volume d'Abaddon, son héros, Ter, était finalement parvenu à s'extraire de l'appartement où il semblait devoir passer le restant de ses jours. Pourtant, la dernière page laissait présager que cette sortie ne serait pas aussi simple qu'espérée. L'adieu à ses quatre colocataires en était-il vraiment un ? Sur quoi les cauchemars et vision de guerre terrifiants qui hantaient Ter vont-ils finalement déboucher ? Enfin, le mystérieux Abaddon trouvera-t-il explication rationnelle ? Dans ce second volume, Koren Shadmi continue de développer son univers intrigant et fascinant, avec une maîtrise de la narration toujours aussi remarquable. Comme pour le premier opus, impossible de lâcher celui-ci avant la fin, le lecteur est happé : autant par l'intrigue dérangeante, qui semble être le creuset de toutes les obsessions et sentiments humains engendrés par nos relations aux autres, conflictuelles, torturées, aliénantes, que par le graphisme, au découpage fluide et efficace, porté par les mêmes rouge et vert déconcertants.
U
n appartement dont on ne s’échappe pas, des colocataires aux terribles accès de folie… Ter en a marre ; il veut s’enfuir. Alors qu’une échappatoire se dessine, d’une simplicité presque risible, il laisse les autres à leur enfer et part explorer cet Abaddon, immeuble aux multiples recoins dont chacun semble receler sa part de démence.
De chambre en chambre, Ter suit un fantôme, réminiscence de son passé, d’une vie de soldat qui lui revient par bribes. Toujours, il y a cette résonance entre ce qu’il vit et ce dont il se souvient. Images fugaces d’un vieux porno. Éclats d’obus. Et une mère absente, dont l’ombre se projette dans cette réalité fantasmée. Se muant en véritable quête œdipienne, le parcours en huis clos se poursuit, inlassablement, vers celui qui, peut-être, détient les réponses. Le propriétaire sait-il tout de tout ? Une fois de plus, entre attentes et concrétisations, il y a un gouffre, celui de l’oubli, d’une mémoire et d’un espace qui jouent les trouble-fête.
Le récit, tel une boucle, prend la forme d’une sphère impitoyable et maintient les âmes prisonnières. D’un lieu, mais aussi d’eux-mêmes. Claustrophobes, ils le sont ou le deviennent, ces pantins dont jamais les fils ne se rompent. Soumis à cette tension, à cette pulsation qui ne trouve d’exutoire que dans la violence ou le sexe, chacun suit son obsession, remède illusoire dans cet univers dont personne ne détient la clé.
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Les avis
tyty
Le 30/10/2013 à 17:47:07
très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très bien!!!!!!!!!!
tyty
Le 23/10/2013 à 15:27:32
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