Info édition : Couverture en carton feutrine.
L'album est entouré d'un bandeau (plusieurs dessins possibles).
Résumé: De Porquerolles au Népal, de la Tanzanie au Japon, Zep dessine les arbres, les portes, les réverbères et les vieilles pierres ; et note au fil des pages ses impressions et réflexions du moment.
« Je dessine pour apprivoiser le monde. Je remplis des carnets de visages, d'arbres, de portes, d'escaliers, de réverbères... ça me permet de me sentir un peu plus chez moi sur cette planète. »
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i>Carnet intime présente un aperçu d’une vingtaine d’années de croquis, assortis de commentaires à propos de l’endroit, du moment et des sentiments qui animent l’auteur. Des arbres, des lieux de recueillements, l’œuvre de la nature ou celle de l’homme, ou les deux qui se mêlent parfois.
Pour le plaisir du trait, celui du challenge de dessiner autre chose aussi, ou en tout cas d’une autre façon que d’ordinaire, autre que ce qui est donné à voir d’habitude, marqué du style qui constitue l’empreinte courante – ou publique – de l’auteur. Des arbres et des lieux qui sont là depuis bien plus longtemps que l’homme aux crayons et à l’aquarelle qui, lui, dans tous les sens du terme, ne fait que passer. Des échelles de temps différentes entre modèle et dessinateur s’inscrivent en permanence en filigrane. Peu de modèles vivants au programme, perçus comme trop fugaces en comparaison. Eux sont le plus souvent entrevus dans les commentaires qui accompagnent les dessins. Ils participent à définir le prisme éventuel qui s’insinue entre le sujet et celui qui entreprend de le restituer.
Le temps du croquis paraît celui de la pause, sans pourtant devenir nécessairement celui de l’apaisement. La main s’emploie à restituer le beau tandis que l’esprit peut continuer à faire les cent pas, à se laisser porter par l’allégresse liée à l’instant et à la compagnie, à se souvenir ou à sourire, en se moquant gentiment. Dans cette succession de lieux, sans chronologie, l’intime plane, par bribes, à l'opposé de l'impudeur, confirmant ainsi que l’on feuillette un carnet et non un journal intime. S’agissant de l’objet, les doigts apprécieront le toucher dans l’écrin qui met dans les meilleures conditions qui soient pour inviter à la contemplation, tandis que l’œil se sentira frustré que certaines doubles pages soient « mangées » par une reliure qu’on n’ose martyriser pour tout apercevoir, ce qui irait à l’encontre d’une forme de sérénité ambiante.