Info édition : Roman à dos toilé et couverture à vernis sélectif, format 17 x 24 cm, imprimé en 5 000 exemplaires sur papier offset blanc 110 g, avec une vingtaine d'illustrations pleine page en couleurs par Margaux Motin. Livre édité grâce à une campagne de financement coopératif sur Ulule.
Résumé: Après le décès de Henry Dashwood, ses trois filles, Elinor, Marianne et Margaret, ainsi que leur mère, se trouvent privées de leur part d'héritage par leur demi-frère John (né d'un précédent mariage de Henry Dashwood) qui se laisse facilement convaincre par sa femme Fanny qu'il ne leur doit rien. Leur condition financière considérablement diminuée, elles se retrouvent dans une situation particulièrement difficile.
Décidée à quitter le Sussex et le domaine de Norland, où sa belle-fille est venue s'installer en maîtresse sans tarder, Mrs Dashwood part avec ses filles pour le lointain Devon, où un généreux parent à elle, Sir John Middleton, lui a proposé de venir habiter sur ses terres, à Barton Cottage. Les jeunes filles sont rapidement acceptées par leur nouvelle société, particulièrement par Sir John, Lady Middleton et sa mère Mrs Jennings. Chez eux séjournent successivement divers hôtes : un ami de Sir John, le colonel Brandon, la sœur de sa femme et son mari Mr Palmer, puis les demoiselles Steele, Anne et Lucy. Marianne, dont le romantisme et la vivacité charment le secret colonel Brandon, tombe bientôt profondément amoureuse du jeune et impétueux John Willoughby, rencontré dans des conditions très romanesques. Elinor, dont les dispositions sont plus prudentes et mesurées, cache avec soin la profondeur des sentiments que lui inspire Edward Ferrars, l'aîné des frères de sa désagréable belle-sœur, dont elle a fait la connaissance à Norland, et qui vit à Londres chez sa mère.
Malgré leur personnalité très différente, les deux sœurs expérimentent en parallèle les mêmes grands chagrins dans leurs affaires sentimentales : le départ inexplicable de Willoughby, après les signes d'attachement à Marianne qu'il a ouvertement montrés, et le silence incompréhensible d'Edward. Mais Marianne souffre avec ostentation tandis qu'Elinor ne permet à personne de voir ses maux de cœur et se dévoue à sa famille. Leurs qualités communes cependant – discernement, constance et intégrité face aux mauvaises intentions des autres –, la profonde affection qu'elles se portent et la force de caractère d'Elinor vont leur permettre d'affronter, un peu plus difficilement pour Marianne toutefois, les épreuves qui se présentent.
Au cours de l'hiver, un séjour à Londres, chez Mrs Jennings qui les a prises en amitié, étale au grand jour la trahison de Willoughby, qui s'apprête à épouser une très riche héritière, et le secret d'Edward, secrêtement fiancé depuis quatre ans à Lucy Steele. Ce secret, Marianne découvre avec effarement qu'Elinor le connaissait déjà, car Lucy, dès qu'elle a fait la connaissance d'Elinor, a adroitement manœuvré en la prenant comme confidente, pour l'obliger à se taire, même avec sa sœur. Chargée par le colonel Brandon de proposer à Edward, que sa mère, furieuse, a renié, le bénéfice de la petite cure de Delaford, Elinor lui montre combien elle apprécie qu'il soit un homme d'honneur. Marianne se noie dans son chagrin, Elinor combat le sien en entourant sa sœur d'affection. Sur le chemin du retour, elles font étape chez les Palmer, à Cleveland, dans le Somerset. Marianne y attrape froid et contracte une forte fièvre qui fait craindre le pire.
Mais finalement elle se reprend et retrouve assez de force pour rentrer à Barton. Elle pardonne à Willoughby qui, apprenant son état désespéré, est venu faire amende honorable, et, pleine de bonnes résolutions, décide de prendre exemple sur sa sœur. Elle se laisse peu à peu toucher par la tendre sollicitude de Brandon qui ne s'est jamais démentie. Edward déshérité n'intéresse plus Lucy Steele, qui réussit à se faire épouser par son jeune frère, le laissant libre d'offrir à Elinor son cœur, sa main et le presbytère de Delaford. Une fois mariées, les deux sœurs auront la joie de ne pas être séparées, et d'avoir des maris devenus des amis.