Info édition : Ce catalogue officiel de l’exposition « René Goscinny. Au-delà du rire » qui se déroule au Musée d’art et d’histoire du Judaïsme à partir de septembre 2017 rassemble plus de 220 œuvres, dont de nombreuses planches originales, des peintures, des objets, des livres, des documents d’archives sur divers supports, ainsi que des documents audio-visuels.
Résumé: La personnalité haute en couleurs de Goscinny, son parcours tout entier, méritent l’hommage que cet ouvrage et l’exposition lui rendent, en prenant en compte le caractère exceptionnel – personnel, intellectuel et artistique – d’un auteur génial, d’une créativité prolixe.
Comment et pourquoi Goscinny occupe-t-il une place si singulière, comment expliquer le succès international, toujours inégalé de ce phénomène culturel mondial, de cet auteur clé de la littérature, « de l’un des acteurs primordiaux, stratégiques, de l’avènement du neuvième art ».
Si le nom de René Goscinny est présent depuis longtemps dans la culture populaire francophone, la dimension même de cette personnalité hors du commun, l’ampleur de son œuvre et de son succès sont largement méconnues, voire sous-estimées. Pour prendre la mesure de l’œuvre et de son importance dans le monde de la bande dessinée et de la littérature contemporaine, rien ne vaut le rappel de quelques chiffres : cinq cents millions de livres et d’albums vendus dans le monde, dont deux cents millions pour pour Lucky Luke (Goscinny-Morris), trois cents vingt millions pour Astérix (Goscinny-Uderzo) et huit millions pour Le petit Nicolas (Goscinny-Sempé). Les œuvres de Goscinny ont été traduites en cent cinquante langues, dont Astérix en cent vingt langues, Iznogoud (Goscinny-Tabary) et Lucky Luke en une quarantaine de langues. Le Petit Nicolas est aujourd’hui intégré dans les programmes scolaires. Le film d’animation et le cinéma ont rendu leurs hommages à Goscinny et à ses co-auteurs : les adaptations cinématographiques de Lucky Luke, Iznogoud ou du Petit Nicolas appartiennent à la culture populaire contemporaine. Quant à Astérix, les chiffres parlent d’eux-mêmes : ainsi Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre, réalisé par Alain Chabat en 2002, a attiré plus de quatorze millions et demi de spectateurs en France. Pour commémorer le quarantième anniversaire de la mort de René Goscinny en 2017, la famille de René Goscinny, l’Institut René Goscinny récemment fondé par sa fille Anne, ses amis et ses éditeurs ont souhaité lui rendre hommage et rappeler l’œuvre immense dont il est l’auteur.
Dans ce cadre, deux expositions complémentaires sont organisées simultanément : « Le cinéma de René Goscinny » montre, à la Cinémathèque française, les liens de Goscinny avec l’univers du 7e art, tandis que « René Goscinny. Au-delà du rire » déploie, au mahJ, le parcours biographique, artistique et littéraire de Goscinny dans le monde de la littérature pour la jeunesse et de la bande dessinée. Anne Goscinny, son époux, Aymar du Chatenet, et l’Institut René Goscinny soutiennent ces projets et en accompagnent la réalisation par le prêt de nombreuses archives.