Résumé: L'Aile Ouest a paru aux États-Unis en 1963, en même temps que Les Enfants Fichus. C'est un des premiers recueils d'Edward Gorey, et sans doute un de ses plus troublants : 30 planches muettes, dessinées dans le style inimitable de Gorey, nous font pénétrer dans l'intérieur d'une vaste demeure bourgeoise. Dans une atmosphère digne d'une partie de Cluedo, les plans se succèdent, offrant à chaque fois un point de vue partiel, chargé de mystères. Là, l'entame d'un escalier. Plus loin, trois chaussures abandonnées sur le sol. Une enfilade de portes ouvertes. Un immense tableau, avec au loin une tombe. Un homme assis, méditant les yeux fermés. Un colis
soigneusement empaqueté. Une femme de chambre portant une urne sur un plateau. Un homme nu à une balustrade. Une roche posée sur une table en bois. Etc. Hommage à Max Ernst (on peut penser notamment à Une semaine de bonté), L'Aile ouest est l'œuvre la plus surréaliste de l'auteur.