Résumé: Sur le bureau de son atelier, Jochen Gerner garde en permanence un carnet. Il n’y dessine qu’en situation de conversations téléphoniques, avec l’outil qu’il avait en main avant que le téléphone ne sonne, ou avec l’outil le plus proche lorsqu’il décidait lui-même de téléphoner.
Les dessins réalisés suivant ce protocole sont particuliers car il n’en découvre la forme qu’à l’issue de la conversation : ils sont à la fois complètement personnels et complètement incontrôlés. La main dessine mais l’esprit est ailleurs. Il s’agit donc d’une forme de journal en creux, dans lequel rien ne serait raconté et daté précisément, mais où il compile des listes de choses vues qui dessine son intérêt pour le monde extérieur et contemporain, en complément des dessins téléphoniques témoignant d’un monde intérieur restitué par à-coups.