Résumé: Un casting jamais vu:
Laetitia Casta, Vincent Cassel, Hubert Reeves, Eric Zemmour, Eric-Emmanuel Schmitt, Sophie Marceau, Allain Bougrain-Dubourg, Jacques Chirac, Christine Ockrent, Antoine de Caunes, Mary Higgins-Clark, Jerry Seinfeld, Michel Drucker, Patrick Poivre d'Arvor, Mika, Pierre Arditi, Jean-Pierre Coffe...
Chacun d'eux y est allé de son éloge: son héros préféré, sa série fétiche: Champignac, Corto Maltese, les Schtroumpfs, De Mesmaeker, Falbala, Monsieur Choc... Trente-cinq héros de bande dessinée sublimés par la grâce du pinceau de Frank Pé, qui nous offre, un an après le derneier tome de Zoo, cette Galerie Héroïque.
L
a fin de l’année, les fêtes, les étrennes et quelques beaux livres. Les portraits héroïques appartient bien sûr à cette catégorie tant une série de dessins de Frank Pé mérite à coup sûr le détour. Jolie brochette de stars de la BD parmi lesquelles Clifton, Blueberry, Mr Choc, Lucky Luke, Champignac, Corto Maltese et Raspoutine mais aussi une petite place réservée au deux petits nouveaux, Blacksad et Titeuf. Pas de mauvaise surprise puisqu’on trouve aussi des personnages féminins, Alix (des Innommables), Laureline, Seccotine, Adèle, Queue de cerise, Isabelle et même LA Marsupilamie. Pour des portraits, 35 au total, qui révèlent parfois une juste dose d’ « interprétation », avec des yeux, mis en exergue pour accompagner les textes placés en vis-à-vis, et des bouches particulièrement remarquables.
L’éditeur, lui, insiste aussi sur le casting réuni autour de ces images pour apporter un commentaire à propos d’un personnage, agrémenter le dessin d’un souvenir personnel. Le coktail est étonnant à défaut d’être dosé pour être au goût de chacun : Mary Higgins Clarke côtoie Laetitia Casta, Jacques Chirac s’inscrit dans la foulée Mika, et j’en passe. Lorsque Vincent Cassel parle de Blueberry, ça tombe sous le sens, peu importe au fond ce qu’il ait à en dire et l’on se dit que la lecture s’en trouve allongée ; lorsque Jerry Seinfeld parle du Marsu en avouant que la vision qu’il en a, c’est par le dessin animé qu’il l’a acquise, on se dit que la lecture ne s’en trouve pas enrichie.
L’essentiel n’est pas là, il s’agit plutôt de l’accessoire. L’essentiel, ce sont bien ces portraits qu’on pourra visiter comme au musée, parfois en prenant le temps de relire les petits articles les accompagnant et qui parlent à la fois des personnages et aux amateurs. Et parmi eux, il y a évidemment le Spirou présenté en couverture, juvénile, fier, décidé, un rien effronté, qui à lui seul vaut le détour