Résumé: Les questions relatives au sexisme, au racisme, à l'écologie, etc., s'invitent dans des moments historiques où elles auraient pu émerger, créant un décalage incongru mais bien pertinent. On y croise Christophe Colomb, des Vikings, des Égyptiens, des chevaliers... et des thèmes tels que le street art des cavernes ou le quotidien d'une influenceuse mode à la cour de Versailles...
Bref, un livre universel.
D
ans Les très riches heures de l'humanité, Stefan Zweig s'attachait à relater des moments fondateurs à ses yeux de l'Histoire de l'Humanité. À l'instar de l'essai de l'écrivain allemand, ce recueil se livre à peu près à la même entreprise. Mais au lieu de s'intéresser à des événements essentiels, l'auteur s'est attaché au fait que la marche du monde n'est pas qu'une succession de faits marquants et de grands noms peuplant les pages des encyclopédies. C'est aussi le destin de gens comme vous et moi.
Jean-Tonnerre, qui, dès 1492, s'insurge contre cette idée reçue que tout ce qui n'est pas l'Europe serait automatiquement l'Inde et s'indigne qu'il suffit d'être un peu bronzé pour être pris pour un indien.
Jean-Foutre qui, en 1327 hésite face à la complexité du tri sélectif : le heaume dans la poubelle ocre, mais quid de la tête coupée ?
Jean-Adalbert qui, en 1446, comprend qu'on ne plaisante pas avec les consignes de sécurité lorsqu'il s'agit de manipuler de l'huile bouillante lors d'un siège.
Jean-Grüt, atteint de THADA en -33.000.
Jean-Grumpf, pionnier du Street Art en -20.000.
Marc Dubuisson, dessinateur de presse très actif sur les réseaux sociaux, pratique le décalage, mixant contexte historique et préoccupation contemporaine. La recette est classique, faisant de l'à peu près le fondement d'un humour con, mais souvent drôle.