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IVème siècle. La France tout entière est tournée vers la Terre Sainte, et les Templiers font encore la loi. Accompagné d'Eliséa, une jeune juive persécutée, Luc de Ridefort part pour la Palestine, dont il a été chassé dix ans auparavant. Son but : le Trésor Noir, dont la légende dit qu'il est caché dans les souterrains du dernier bastion catholique du Moyen-Orient : Saint Jean d'Acre. Or, devant la place forte, la bataille fait rage, et les Sarrasins prennent facilement le dessus face aux Templiers.
Pour son premier album, Ilaria Trondoli a choisi un sujet qui frappe l'imaginaire, mais qui a curieusement été assez peu traité en BD. Cependant, un scénario quelque peu embrouillé fait que le lecteur a beaucoup de mal à s'attacher aux personnages : les deux albums ne font qu'effleurer une multitude d'histoires différentes qui y commencent. Alors qu'il transcrit assez bien les sensations évoquées par le scénario, le dessin, mélange de traits violents et de "repentirs" rend parfois difficile l'identification des personnages. Toutefois, le rendu des couleurs est extraordinaire, et l'impression de flou donnée par le pinceau ajoute une dimension poétique à l'album.
Ce dyptique est une respiration au sein la production actuelle, relativement uniforme dans le dessin et la couleur. A l'ombre de la Croix est à rapprocher de la Chute de Poulos et Gabella par son traitement visuel, et par son originalité. A lire donc, pour le bonheur des yeux.