Le 30/09/2023 à 14:56:11
Ça se veut une comédie italienne des années 60 et c’est exactement ce que c’est ! Des personnages improbables mais crédibles et attachants, des situations ubuesques et burlesques qui font mouche, des dialogues pleins d’humour… Les dessins sont à la hauteur du scénario… Il faut de l’énergie pour lire parce que ça en est blindé et on pourrait avoir une tendance à s’essouffler à la lecture mais ça reste très bon !Le 17/06/2023 à 00:02:01
Le fait que cette histoire se tient en un dyptique a grandement influencé ma décision d'achat, ainsi bien évidemment, que le synopsis et les dessins d'Anlor. On fait évidemment connaissance avec les personnages hauts d'Amédée, Prie-Dieu, La Merguez et Nicolas. L'histoire est prenante, tous les ingrédients sont là pour en faire une référence mais malheureusement, le déclic ne se fait pas et les dialogues ne font pas toujours mouches et c'est là qu'on remarque la différence avec des auteurs de la trempe de Lupano, Nury, Ayroles... et j'en passe. Mais il n'en demeure pas moins que Ducoudray a du talent, qu'il a besoin de peaufiner durant son parcours qu'on espère prolifique ! Hâte de parcourir le second et dernier tome pour savoir ce qui va advenir de notre sympatique bande.Le 30/08/2020 à 20:22:49
Cela fait parfois du bien de lire des bds un peu légères qui donnent dans l'humour et dans les bons sentiments. Cette bd est le pendant parfait de la série à succès Les Vieux Fourneaux de Lupano. On y retrouve exactement les mêmes ingrédients. On aura compris que ce n'est pas l'originalité qui va nous pousser à cette lecture. Non, il y a autre chose comme le parfum des jours heureux, celui du vivre ensemble et même avec des handicapés mentaux dans une société solidaire. L'ennemi ici est le flic de quartier qui représente l'autorité froide et glaçante. Un clochard hérite d'une maison assez coquette et du tutorat d'un enfant trisomique orphelin qui se rêve d'être Youri Gagarine. On aurait préféré Neil Armstrong mais bon, on acceptera les références communistes. C'est une bd plutôt relevée avec des dialogues recherchés. Il y a u côté frais et légèreté qui m'a bien plu. On évite également les écueils de la sensiblerie à deux balles. Comme dit, c'est une lecture agréable qui peut n'apporter que du bonheur. On va pas coucher dehors quand même.Le 03/11/2016 à 22:10:18
Avec " à coucher dehors" les auteurs surfent sur la mode des anti-héros, que l’on retrouve chez Lupano, par exemple avec Les Vieux Fourneaux ou alors avec Zidrou dernièrement avec L'Adoption. Le personnage d’Amédée tout en couleur est fort attachant et peut faire penser parfois, de par ses jurons, à un certain Capitaine Haddock qui n’aurait mal tourné, ou alors qui n’aurait pas encore rencontré son "Tintin ". C’est d’ailleurs peut être le but de cette histoire, de celle d’une rédemption….on en saura plus dans le deuxième et dernier tome. Car, il faut l’avouer, la dernière page m’a laissé sur ma faim ! En tout cas le dessin d’Alnor est très bon. Elle nous offre des trognes de SDF saisissantes, une galerie de portrait étonnante, le tout servi sur un scénario bourré d’humour de Ducoudray. Hommage ou clin d’œil, je n’ai cessé de penser au professeur Sprtschk de Franquin, dans " le voyageur du Mézozoïque " en découvrant le personnage du notaire Hubert Troigneau (même lunettes, même coiffure, même trogne presque) Même si tout va finir par tourner autour du jeune Nicolas, un adolescent trisomique, le trio de SDF est fort bien réussi et forme à eux trois le personnage principal de ce premier volume. La faiblesse de cet opus réside peut être dans la volonté du scénariste d’en faire un peu trop dans les dialogues, de faire du Audiard à chaque case, ce qui alourdit souvent la lecture. Trop de bons mots tuent un peu les dialogues. Sinon, une très belle découverte pour moi. Je lirai le second volume sans hésiter.Le 10/10/2016 à 14:57:31
De Bots à L’Anniversaire de Kim Jong-IL, en passant par Mort aux Vaches, 2016 est inéluctablement une année prolifique pour Aurélien Ducoudray. Et on ne va pas s’en plaindre ! Dans ce premier tome d’à coucher dehors, Aurélien fait du Ducoudray en distillant de savoureux dialogues dont il a le secret. De quoi donner beaucoup de présence et d’humanité à ses protagonistes. Les comparaisons élogieuses qu’on peut lire ici & là avec ces mythiques dialoguistes que sont Audiard ou Lautner ne sont pas excessives. De même que les moult jurons administrés par Amédée envers les forces de police qui font penser à un célèbre personnage dont les Dupondt étaient parfois victimes… Mais ne parler que de références serait minimiser le talent de l’auteur. Il ne faut pas oublier son habileté scénaristique géniale. Si on regarde l’ossature de la présente œuvre, on a quand même trois sdf qui se suffisent à eux-même, dont le destin va donner un toit. À l’unique condition qu’ils s’occupent d’un trisomique prêt à tout pour s’envoler dans l’espace ! Quand le contenu est consistant, encore faut-il que son illustration soit du même acabit. Et c’est loin d’être évident. C’est pour cela qu’on peut parler d’alchimie entre Ducoudray et Anlor. Cette dernière assure totalement la dynamique de cette aventure. On lui connaissait son excellent trait pour des scénarios plus graves. Elle ajoute une corde supplémentaire à son arc en prouvant qu’elle peut dégager de sa main des décors aux multiples détails dont l’ambiance sonne comme un havre de paix (la maison, la pièce secrète, le soir de la veillée funèbre voire l’emplacement des trois tentes). De plus, elle rend totalement vivants ses personnages dont la gestuelle et les expressions sont en total accord avec les joutes verbales ou, du moins, d’imposantes prises de parole. Anlor paraît totalement à l’aise dans ce registre et ça se sent... http://www.comixtrip.fr/bibliotheque/coucher-dehors-1/BDGest 2014 - Tous droits réservés