Info édition : Avec jaquette, sens de lecture d'origine (droite vers gauche).
Résumé: Il est dit que lorsqu'un objet est vénéré pendant une durée de 99 ans, une divinité (appelée Tsukumo) finit par en éclore. Yukiji est une jeune fille dont le compagnon, Tamakichi, est un Tsukumo né d'un objet (pour le moins singulier) ayant appartenu à sa mère : un vibromasseur ! La personnalité de Tamakichi s'en retrouve donc être des plus atypiques, et celui-ci n'a pas son pareil pour mettre Yukiji dans les situations les plus embarrassantes et rocambolesques, alors que la jeune fille ne rêve que d'étudier tranquillement ! Les choses se compliquent encore plus quand d'autres élèves de l'établissement s'avèrent aussi posséder des Tsukumo à travers des objets aussi saugrenus qu'un téléphone portable ou une barrette à cheveux... 99 Happy Soul est un manga délirant en un seul volume, à la fois coquin, désopilant et bourré d'action, servi par le trait énergique d'un mangaka à surveiller de près : Kenji Ooiwa.
Y
ukijo n'a reçu en héritage de sa défunte mère qu'un vibromasseur un peu particulier. Il s’agit en fait du réceptacle d’un tsukumo, un esprit, appelé Tamakichi. Ce que Yukijo ignore encore, c’est que son lycée grouille d’artefacts du même genre, habilement dissimulés par la directrice pour empêcher la Fondation de les accaparer à des fins malhonnêtes. Mais l'établissement est déjà investi par l’organisation dont un membre s’ingénie à dénicher les tsukumo. Rapidement, les choses dérapent et la cour de récré devient le théâtre d’un combat entre l’homme de la Fondation et les jeunes filles détentrices d’un artefact, Yukijo en tête…
99 happy soul refermé, impossible d’avoir une idée claire de l’histoire. En effet, celle-ci peine à tenir la route et s’achève en queue de poisson, laissant le lecteur bouche bée devant un scénario bancal et une multitude d’éléments mal imbriqués et mal exploités. L’humour délirant et la légèreté assez coquine englobant le tout pourraient faire passer la pilule, à condition de ne pas être trop exigeant et de ne pas être lassé des vues plongeantes, plus ou moins affriolantes, sur les petites culottes et les poitrines de donzelles en fleurs. En outre, il paraît clairement – et l’auteur l’écrit lui-même – que le récit a pâti des demandes de l’équipe éditoriale qui empêchent la cohésion de la narration et du contenu, le format du one-shot ajoutant encore plus à cette gêne. Du début à la fin, l’action ne manque pas et pallie dans une certaine mesure aux défaillances du reste. A défaut, donc, de saisir tous les tenants et aboutissants de l’intrigue, elle divertit suffisamment pour permettre d'apprécier le dessin de Kenji Oiwa (Goth, NHK), lequel reprend les poncifs du shônen dans le trait et le design. Maigre consolation.
Un titre plutôt décevant qu'on oubliera sans regret sur une étagère.