Résumé: S'il y a bien un marronnier dans la bande dessinée, c'est les trois petits cochons. Et pour cause. Ça plaît toujours ! Et plus c'est dingue et plus ça plaît, les petits cochons. Question dinguerie, il faut bien avouer que là, on est servis. À la lecture de cette fable en 7 chapitres, même Tex Avery n'en mènerait pas large. Sous le trait splendide de Pixel Vengeur (véritable confiture aux cochons), les trois créatures friandes de glands (quand est-ce qu'on mange ?), partent entre autres à la recherche de leur père, porc écologiste des années 70 qui s'était naguère enchaîné à une ogive nucléaire pour finir mué en pieuvre sur l'atoll de Mururoa.
On situe un peu mieux le contexte, n'est-ce pas ? À part ça, oui, il y a un grand méchant loup (atteint d'un cancer des poumons), des petites maisons en paille, en bois etc. À travers cet exercice de style, inutile de préciser que Mo/CDM (au scénario) a dépassé toutes les bornes. Heureusement pour l'éditeur, la ligue de défense des petits cochons n'a pas encore été fondée.
Revisiter un conte bien connu n'est pas une mauvaise chose en soi. Winschluss l'a fait avec le célèbre Pinocchio et c'est désormais dans les annales. Je ne pourrais malheureusement pas affirmer avec certitude que c'est bien le cas en l'espèce avec ce reloaded totalement déjanté.
C'est trash et vulgaire à la fois, ce qui a tout pour me déplaire. Par ailleurs, les gags sont assez répétitifs dans la chute. Les deux premières cases vont se répéter 7 fois à l'identique comme pour démarrer le conte de la même façon mais avec à chaque fois des directions prises différentes. Bien entendu, on retrouve les principaux éléments du conte original.
Bref, tout n'est pas forcément bon dans le cochon !