Résumé: Matt et Seth vivotent de larcins, combines et arnaques sans envergure. Mais après que Seth se soit endurci à la suite d’un séjour en prison, une affaire plus sérieuse se présente : utiliser leur relation avec deux policiers corrompus pour subtiliser un gros arrivage de diamants en provenance de Belgique, au nez et à la barbe des deux ripoux. Bonne idée, excellent timing et exécution impeccable… si ce n’était deux inconnues de dernière minute : les pierres sont la propriété d’un parrain mafieux très redouté et Liza, la petite amie de Matt, s’est immiscée dans la combine. Tout dérape, tout se précipite, et bientôt, ça se met à tirer dans tous les coins…
Un scénario profilé comme un véhicule de compétition, et une interprétation graphique tout à l’énergie : Féjard et Jurdic signent avec Trois fois rien une entrée remarquée chez KSTR.
U
ne rivière de diamants pour cadeau d’anniversaire, telle est la promesse faite par un mafieux à sa tendre du moment. Cependant, il s’avère que son avocat est quelque peu « tenu par les couilles » par un duo de flics véreux ; lesquels n’ont aucun mal à embringuer dans leur petite affaire un groupe de petites frappes aux yeux plus gros que le ventre.
3 fois rien est servi par un découpage efficace et dynamique, qui ne laisse guère de répit à ses protagonistes. Ça débute sur des bases prometteuses, même si convenues pour un polar mêlant naïfs, pourris et méchants, mais, quand en cours de parcours, les rebondissements bienvenus pour le scénario se multiplient, l’intérêt décroit - trop de hasard tue le hasard. Le dessin, sans esbroufe ni effets de style, n’en sert pas moins efficacement le récit, avec, pour les personnages, des gueules de l’emploi en phase avec leurs rôles respectifs.
Il est dommage que l'histoire, agréable à lire, se perde quelque peu dans de trop nombreux coups du sort.