Info édition : Édition française de "21 giorno alla fine del mondo".
Résumé: Lisa retrouve son ami Alessandro, qui a changé depuis son départ précipité du village. Elle trouve la source de son malaise et l’aide à surmonter son mal-être.
L
'insouciance de l'enfance peut être vite menacée. Par ce vieil homme qui s'obstine à prédire la fin du monde le quinze août, chaque année ? Ou bien... Alors que Lisa profite des congés de l'été, entre sa copine Rama, les cours de karaté et son petit job dans le café de sa mère, les tourments viennent la visiter en la personne de son ami Aless, de retour après un départ précipité suite à un terrible drame.
Silvia Vecchini démarre son histoire tranquillement : le lecteur suit le quotidien d'une jeune fille en vacances qui voit sa routine perturbée par la réapparition de son premier amour. Ainsi ressurgissent souvenirs et interrogations profondes. Chaque chapitre fait référence aux préceptes de la discipline sportive japonaise et trouve un écho dans le contenu, construction participant à l'originalité du scénario. Le rythme s'installe ainsi progressivement, distillant les informations et la tension monte crescendo jusqu'au final salvateur, car il n'y a rien de plus dévastateur que le silence et les non-dits. L'auteure évite tout pathos et garde un ton juste et subtil dans les sentiments, jusqu'au dénouement. Certes, il n'y a pas de grandes révélations, le liseur attentif devine cette conclusion, mais elle est bien amenée et cohérente.
Claudia Giuliani propose un graphisme simple et épuré, bien exécuté, avec juste ce qu'il faut de détails. Le tout donne un rendu enfantin pour mettre cette aventure au niveau des yeux de la jeune narratrice, Lisa. Le découpage reste classique, avec de grandes cases qui laissent exprimer les illustrations et des séquences sans texte assez nombreuses.
Un beau récit pour tout public sur l'amitié, les relations et les secrets familiaux sur fond de drame.