Les fantômes de Neptune 2. Rorqual

L a vie de Meena vient de basculer dans le chaos absolu. Son oncle a été assassiné et sa grand-mère a trouvé la mort dans leur fuite pour échapper à la tueuse. De plus, elle a été contactée par un Kheropis, un être d’une civilisation extra-terrestre a priori disparue, qui lui a confié qu’elle tient un rôle important dans la sauvegarde de l’humanité et que tout se jouerait sur la planète Neptune. En proie à la confusion la plus totale, la jeune fille échappe aux membres de la fondation d’exoarchéologie venus la secourir et se jette dans les bras de ses ennemis.

Après un démarrage de bon aloi, l’aventure se poursuit sur des bases à peu près identiques. Il y a toujours ce côté vif et attrayant lié au contexte dans lequel se déroule le récit (voir la chronique du premier tome) et au graphisme charmeur plein de vitalité. L’attirance réside également dans la qualité de la gestion du rythme, l’autrice sachant prendre le temps de développer son intrigue tout en proposant de nombreux rebondissements. En choisissant de ne pas précipiter son héroïne vers l’espace, elle se donne le temps d’étoffer le mystère, en particulier en s’intéressant fortement aux adversaires de Meena.

Les lecteurs les plus chevronnés pourront émettre quelques réserves telles que le côté manichéen apparent des protagonistes. Il ne faut pas oublier que la série visant d'abord les adolescents, cet aspect ne devrait pas trop poser de problèmes à cette cible. De même, la multiplication des secrets – la résurgence des Kheropis, le passé de l’inquiétant Viktor Markgraff, le rôle de l’automate Montague, l’énigme que constitue le vaisseau spatial (le Rorqual) volé à la fondation – interroge sur la capacité de Valp de faire se rejoindre tous les fils de manière cohérente, sans nuire à la fluidité de l’histoire ni recourir à des deus ex machina.

Quoiqu’il en soit de la suite, Les fantômes de Neptune se révèle jusqu’à présent comme une saga sympathique et divertissante.

Moyenne des chroniqueurs
6.0